RDC : Constant Mutamba ordonne des poursuites contre Joseph Kabila et la saisie de ses biens Dans un communiqué signé vendredi 18 avril 2025, le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, a annoncé avoir ordonné l’ouverture de poursuites judiciaires contre l’ancien président Joseph Kabila pour sa « participation directe à l’agression menée par le Rwanda », à travers le mouvement rebelle AFC/M23, qualifié de terroriste par Kinshasa. Le ministre a donné injonction à l’Auditeur général des FARDC et au Procureur général près la Cour de cassation de lancer les procédures à l’encontre de Joseph Kabila Kabange. Parallèlement, la saisie de l’ensemble de ses biens, mobiliers et immobiliers, a été requise. Des restrictions de mouvement ont également été imposées à ses collaborateurs présumés impliqués dans cette affaire, qualifiée de haute trahison à l’égard de la Nation. Un climat politique sous tension Cette annonce intervient dans un climat politique particulièrement tendu. Selon plusieurs médias, Joseph Kabila aurait passé la nuit du vendredi 18 avril à Goma, dans l’une de ses résidences privées. D’autres sources affirment cependant l’avoir aperçu au Rwanda, sans qu’il soit possible de confirmer s’il a effectivement franchi la frontière. L’un de ses proches, cité par 7sur7.cd, assure que l’ancien chef de l’État est de retour « comme ambassadeur de paix », et non pour rejoindre une opposition armée. Intervenant le samedi 19 avril sur Top Congo FM, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, a démenti avec vigueur les rumeurs de retour de Joseph Kabila à Goma, actuellement sous occupation des rebelles du M23. « C’est une fausse rumeur orchestrée par le régime », a-t-il dénoncé, fustigeant un « acharnement contre la personne de Joseph Kabila ». « Nous avons un bureau fédéral à Goma avec un secrétariat. Aucun membre du parti n’a confirmé la présence du président Kabila dans cette ville », a-t-il insisté, rejetant les spéculations. Dans un autre communiqué officiel publié le 19 avril, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Shabani Lukoo Bihango, a ordonné la suspension des activités du PPRD sur l’ensemble du territoire national. Il reproche à Joseph Kabila, sénateur à vie et autorité morale du parti, son « attitude ambiguë » face à ce que le gouvernement qualifie d’agression rwandaise, pointant son silence face à l’occupation d’une portion du territoire, notamment la ville stratégique de Goma. À ce stade, le PPRD ne s’est pas encore officiellement exprimé sur les décisions du gouvernement.
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