RDC : Ensemble pour la République pro-Tshisekedi nait au sein de l’Union sacrée
Il s’est créé au sein de l’Assemblée nationale un groupe de députés nationaux surnommés des “progressistes d'Ensemble. Il s’agit des députés nationaux d’Ensemble pour la République, parti cher à Moise Katumbi.
Dans une déclaration faite le lundi 31 janvier, ces députés ont renouvelé « au Président de la République ainsi qu'aux différentes institutions du pays et réaffirment leur appartenance à l'Union sacrée de la Nation sous le leadership de Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi, Président de la République et Chef de l'Etat ».
Les progressistes, composés de plus de 40 députés sur les 70 que compte l’Ensemble, exigent aux membres délégués par l’Ensemble pour la République au sein du Gouvernement de clarifier leurs positions dans l’Union sacrée.
Ces élus veulent désormais évoluer en tant qu’une composante à part entière et souhaitent interagir directement avec les autorités en cas de pourparlers. Ce, pour éviter l’hypocrisie. Ces députés disent ne pas être d'accord avec les dirigeants d’Ensemble pour la République qui indiquent que seul Félix Tshisekedi endossera le bilan de ce premier mandat.
« Exigeons que tous les membres d'Ensemble pour le changement qui occupent des fonctions dans les institutions clarifient leurs positions car l'heure n'est plus à l'hypocrisie, et tirent toutes les conséquences de leur refus de partager le bilan de gestion des affaires de l'Etat tels que distillé dans l'opinion », ont-ils fait savoir dans une déclaration lue par le député Grégoire Kiro.
Moise Katumbi ne s’est pas jusqu’à ce jour prononcé sur la participation de son parti au sein de l’Union sacrée. Il avait menacé de claquer la porte à la suite de manque de consensus dans la phase de mise en place du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
L’ancien gouverneur de l’ex Katanga avait même lancé des consultations au pays et à l’étranger afin de lever l’option de quitter ou pas Félix Tshisekedi. Mais depuis, il n'y a eu aucune décision officielle.
Interrogés à ce sujet, plusieurs cadres du parti de Katumbi justifient le silence de leur leader dans le souci de préserver la stabilité des institutions. Pendant ce temps, Olivier Kamitatu, directeur de cabinet et porte-parole de Katumbi s'illustrent par des critiques à l'endroit de l'actuel régime surtout en ce qui concerne la problématique de la taxe sur le Registre des Appareils Mobiles (RAM).
Avec aucun soubassement légal et l’argent non retracé par la Commission économico-financière de l’Assemblée nationale, Olivier Kamitatu considère ce dossier comme une « bêtise ». Par conséquent, intolérable. L’ancien ministre du Plan rappelle que le président de son parti l’avait déjà dénoncé.
« Nous ne sommes pas là pour cautionner des bêtises. Le RAM, c’est du vol. On vole les Congolais, on les dépouille de leur épargne. L’Assembée nationale et le Sénat l’ont indiqué, ce n’est pas une loi, une taxe ou un impôt. Qu’est-ce que c’est ? Puisque la Commission ECOFIN (économico-financière) n’a pas retracé cet argent, où est-il ? Qui en est responsable ? Qui gère le RAM ? C’est une bêtise, Moïse Katumbi l’a dénoncé. Nous ne sommes pas là pour avaliser des bêtises », a-t-il tonné sur le plateau de Perfect TV.
Pour Kamitatu, « ces creuseurs font leurs choux gras de l’indigence de ceux dont l’épargne n’est pas constituée d’argent mais du minimum de survie ». Le président honoraire de la Chambre basse du Parlement fait remarquer que « ce qu’on met dans son téléphone, c’est de la nourriture ou des médicaments en moins à la maison ».
Dieumerci Kalewu
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