Marche Bloc Patriotique

RDC : le bloc patriotique traverse sa dernière épreuve de survie


RDC : le bloc patriotique traverse sa dernière épreuve de survie

La rencontre entre le cardinal Fridolin Ambongo et les représentants des institutions donne une matière à réflexion sur l'avenir du bloc patriotique porté par les deux structures des laïcs de l'Église Catholique (CALCC) et celle de l'Église protestante (Melapro).

Considérée comme bloc résistant du pouvoir en place depuis l'entérinement de Denis Kadima à la tête de la CENI, l'Église Catholique semble se réconcilier avec le Régime. Le discours du cardinal au sortir de cette audience nocturne, fortement médiatisée, accordée à Mboso, Bahati Lukwebo, Sama Lukonde et François Beya bien que réservé est au moins clair.

« [...] C’était pour nous l’occasion de clarifier les choses et répartir sur les bases nouvelles. L’Eglise comme l’Etat, nous sommes au service du même peuple. Nous avons intérêt à travailler ensemble pour aller de l’avant afin que notre peuple vive dignement. Nous espérons qu’à partir de maintenant, nous repartons sur des bases nouvelles », déclarait le prince de l'Église Catholique.

Il n'y a pas plus tard que quelques semaines, le cardinal Fridolin Ambongo se plaignait de sa sécurité à Kinshasa. A-t-il finalement obtenu des garanties de hautes autorités du pays quant à cette revendication ? Ou s’est-il contenté d’autres promesses que la délégation lui aurait faites et qui n’ont pas été révélées aux fidèles catholiques ?

ATTAQUE À L'EXTÉRIEUR

Le cardinal avait même traversé à Brazzaville pour solliciter les bonnes offices du président Sassou Nguessou sur les revendications de l'Église. Le président Sassou lui aurait renvoyé traiter cette affaire à l'interne.

Une délégation composée de la CENCO et de l'ECC avait été aussi dépêchée en ce même moment au siège de l'Union européenne pour plaider pour la dépolitisation de la CENI. Des sources proches rapportent que cette démarche avait accouché d'une souris. Ces leaders religieux n'étaient pas reçus.

FCC ET LAMUKA, OPPORTUNISTES ?

De l'autre côté, FCC et Lamuka s'étaient déjà invité au sein du bloc patriotique qui montait déjà en puissance. Malgré la pluie, la première sortie sur terrain était un succès. Voilà qu'à quelques jours de la deuxième manifestation, le camp Tshisekedi a réussi à s'arracher une audience avec le cardinal. Cela ne fragilisera-t-il pas la marche de ce 27 novembre ?

Si les revendications de ce bloc politico-religieux sont légitimes, il est un fait qu’elles interviennent à un moment où le Chef de l’Etat a mis résolument le cap vers l’organisation des élections et tient à la consolidation de son image de marque après une centaine de périples à l’étranger tant pour le compte de la RDC que de l’Union africaine dont il assume la présidence.

C'est ce que les stratèges du camp présidentiel ont compris qu’il était temps de changer le fusil d’épaule pour éviter tout débordement.

Face à ce rendez-vous de l’opposition, le cardinal saura-t-il détourner le Bloc patriotique de sa trajectoire ou jouera-t-il avec le temps pour calmer les ardeurs de ses représentants dont les revendications s’imbriquent avec celles des populations désireuses de plus de paix à l’Est, de la suppression du RAM, des embouteillages et autres tracasseries, de la dépolitisation de la Ceni… ?

Déjà, le gouverneur de Kinshasa avait interdit cette marche pour défaut de qualité de ces organisateurs qui n'ont pas de personnalité juridique. Il leur a demandé de passer par la CENCO et l'ECC qui sont des structures reconnues. Lamuka et le FCC continuent, malgré cette décision, de mobiliser. Les organisateurs ne se sont quant à eux prononcé sur la décision de Ngobila.

Dieumerci Kalewu

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