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RDC : Martin Fayulu exhorte Tshisekedi à s’impliquer dans le Pacte social pour la paix


RDC : Martin Fayulu exhorte Tshisekedi à s’impliquer dans le Pacte social pour la paix Dans un geste politique inédit depuis la présidentielle de 2018, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a reçu en audience, ce jeudi 5 juin, l’opposant Martin Fayulu Madidi, président du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), au Palais de la Nation, à Kinshasa. À l’issue de cette rencontre, M. Fayulu a appelé le chef de l’État à soutenir le Pacte social pour la paix, une initiative de dialogue national portée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Selon lui, ce projet porté par les confessions religieuses constitue « la seule voie de sortie » à la crise multidimensionnelle qui secoue actuellement le pays. « Je suis venu lui dire que nous devons créer un camp de la patrie. Jamais, sous notre ère, le Congo ne sera balkanisé. La solution, c’est le dialogue. C’est pourquoi je lui ai demandé de tout faire pour rencontrer les évêques de la CENCO et les pasteurs de l’ECC. Il m’a compris, et il m’a promis une réponse rapide », a déclaré Martin Fayulu à la presse. Pour Tina Salama, porte-parole du chef de l’État, cette rencontre, sollicitée par M. Fayulu lui-même, s’est déroulée dans un climat « convivial », marqué par une volonté commune de préserver l’unité nationale dans un contexte particulièrement préoccupant. Ce tête-à-tête intervient dans la foulée d’un message vidéo publié le 2 juin sur les réseaux sociaux par le leader de l’ECIDé. Dans cette intervention, Martin Fayulu lançait un appel solennel à un dialogue inclusif et à un « sursaut d’honneur », estimant que la République démocratique du Congo traverse une « crise existentielle » qui menace son intégrité territoriale. Selon lui, la situation actuelle constitue l’une des périodes les plus sombres de l’histoire récente du pays. Il a notamment pointé du doigt la rébellion du M23, qu’il accuse d’être soutenue par le Rwanda, pour son occupation de vastes portions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, y compris des centres urbains stratégiques tels que Goma et Bukavu. Martin Fayulu a également interpellé trois figures majeures de la vie politique nationale qu’il juge incontournables dans la résolution de cette crise : l’ancien président Joseph Kabila, le président de l’ADCP Corneille Nangaa, et l’actuel chef de l’État Félix Tshisekedi. S’adressant enfin au peuple congolais, l’opposant a insisté sur la nécessité d’une mobilisation citoyenne pour défendre la souveraineté nationale : « Ce pays ne peut être sauvé que par la prise de conscience de ses filles et fils », a-t-il déclaré. Cette rencontre entre Tshisekedi et Fayulu, longtemps considérés comme des adversaires politiques irréconciliables, pourrait marquer un tournant dans le paysage politique congolais. Elle intervient alors que le pays est confronté à une situation sécuritaire alarmante dans l’Est, aggravée par des tensions diplomatiques persistantes avec Kigali. Pour de nombreux observateurs, ce rapprochement symbolique ouvre une brèche dans le mur de méfiance entre le pouvoir et l’opposition radicale. Mais une question reste en suspens : s’agit-il d’un simple geste de décrispation ou du prélude à un véritable dialogue national ?

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