RDC : pour le G13, la loi Tshiani risque de réveiller les vieux démons de la division
La proposition de loi sur la « congolité » de l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2018, déposée la semaine dernière à la chambre basse du parlement, fait débat en République démocratique du Congo. Pour le G13, Groupe de treize personnalités ( G13) signataires de l’Appel du 11 juillet 2020 en faveur d’un consensus autour des réformes électorales, la proposition de Noël Tshiani risque de réveiller les vieux démons de la division.
«...une proposition de loi, dite de verrouillage de l’accès à certains postes régaliens, pollue inutilement le débat public au point d’exhumer les vieux démons de la division en ce moment précis, avec le risque d’une remise en cause des fondements de l’ordre politique républicain patiemment construit dans le cadre des Accords de Lusaka (1999), de Sun City (2001) et coulés dans la Constitution du 18 février 2006 », pense le G13.
Par la même occasion, ces personnalités politiques déplorent que "ces sujets fondamentalement clivants soient malicieusement ramenés dans le débat comme des préalables, mieux des embûches à la tenue des élections, compromettant ainsi les exigences constitutionnelles et légales de transparence, de crédibilité et d’inclusivité d’un processus électoral apaisé dans le respect des délais constitutionnels".
Intervenant sur le même sujet, le porte parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a au cours d'une conférence de presse le lundi 12 juillet, considéré le débat sur la " congolité" comme "une polémique de bas étage" et a déconseillé l’utilisation de ce concept qualifié de dangereux et de nature à diviser davantage les Congolais.
Pour Noël Tshiani, sa proposition de loi endossée par le Député National Nsingi Pululu ne parle pas de "congolité", mais plutôt du verouillage de l’accès aux fonctions de souveraineté en RDC.
LV
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