RDC : qui bloque la publication du Gouvernement Sama Lukonde ?
Un mois presque jour pour jour Cela fait presque un mois, depuis que Jean-Michel Sama Lukonde a été nommé premier ministre de la République Démocratique du Congo par le Chef de l’Etat, Felix Tshisekedi.
Avant de mettre en place son gouvernement, l’actuel locataire de la Primature, avait lancé depuis lundi 22 février dernier, les consultations des forces politiques et sociales en vue de la formation prochaine du gouvernement de l'Union Sacrée de la Nation qui ont pris fin le lundi 01 mars 2021.
En effet, après les consultations, peu d’informations circulent sur la publication du gouvernement.
Renouvellement de la classe politique ou partage de gâteau ?
« Renouvellement de la classe politique ! » c’était la phrase qui était sur toutes les lèvres pendant les consultations. Certes, le renouveau est une bonne chose mais avec qui ? Car, s’il s’avère évident pour plusieurs qu’il faudra que le Premier Ministre Sama Lukonde constitue une équipe exempte des figures « avant hier Mobustistes, hier Kabilistes puis aujourd’hui Tshisekedistes », il n’en demeure pas moins évident que l’actuel locataire de la Primature est, dans ce challenge du renouvellement, face à des politiques « égoïstes ».
Oui. La répartition des ministères dans le giron de l’Union Sacrée, qui bloque la sortie de ce gouvernement. Aux dires d’Eliezer Thambwe, député national d’Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi, rien n’a encore été déposé « les listes des candidats ministrables. On va les déposer sur base de quoi ?", s’est-il interrogé ce samedi 13 mars 2021.
Qui ajoute à cette occasion que, « cela ne se fera que quand le Premier ministre dira à Ensemble (le nombre et les noms des ministères qui lui reviennent) avant d'y aligner ceux qui correspondent à ces postes-là ».
Selon l’élu de Lukunga, « ce ne sont pas tous les regroupements de l'Union sacrée qui ont déposé leurs listes des candidats ministrables. Jusque-là, rien n'est encore clair. Il est question de déterminer quels sont les postes accordés à chacun ».
Pour lui, « ceux qui se précipitent pour déposer leurs dossiers manquent de maîtrise. On doit savoir quels postes proposés à quelles formations politiques pour y aligner quels candidats ».
Autre signal de la non sortie du gouvernement, c’est cette guerre entre Modeste Bahati et Jean-Marc Kabund.
Me Julien Byamungu, vice-président national de l’AFDC accuse le président intérimaire de l’UDPS d’allumer le feu pour semer du grabuge au sein de l’Union Sacrée.
S’exprimant sur les colonnes d’un média en ligne de la place le 8 mars 2021, ce haut cadre de l’AFDC s’est appuyé sur certaines déclarations du président de l’UDPS qui vont dans le sens de « minimiser » les apports des alliés de Félix Tshisekedi, notamment les cas de Bemba et Katumbi.
Ne se limitant pas à ceux-là, poursuit-il, le premier vice-président de l’Assemblée nationale affûte ses armes dorénavant contre le parti de Bahati Lukwebo.
Dans la foulée, Julien Byamungu note que le comportement dont fait montre Kabund ne suffit pas pour faire le poids adéquat afin de permettre au garant de la nation d’amener à bon port toutes les promesses de la campagne électorale.
En réaction à « ces accusations gratuites », un cadre de l’UDPS dénonce une malice de Bahati qui frise la gourmandise au sein de l’Union sacrée.
Il accuse le président du Sénat d’avoir débloqué une somme colossale évaluée à 50. 000 $ pour envoyer ses lieutenants vilipender Kabund, Kabuya et Mbikayi sur les réseaux sociaux et quelques médias.
« Nous avons des informations sûres et vérifiables, Monsieur Lukwebo a donné 50.000 dollars à quelques jeunes pour attaquer nos dirigeants. Nous suivons ce dossier de près. À l’Union sacrée, le Chef de l’État n’accepte pas la tricherie moins encore l’injustice. C’est effectivement ce que le président Kabund est en train de corriger », a dit un cadre de l’UDPS qui a requis l’anonymat.
« Comment une personne peut avoir des problèmes avec tout le monde » poursuit ce cadre qui prend l’exemple de Kabila et tout récemment de Steve Mbikayi.
« Après 18 ans de lait, aujourd’hui Kabila est mauvais. Il veut également violer les droits de ses alliés notamment le PT de Steve Mbikayi. Aujourd’hui, c’est encore Kabund et Kabuya qui sont mauvais ? Arrêtons cette politique, sinon il sera mis hors d’état de nuire », dit-il.
Dominique Malala
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