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RDC : Tshisekedi annule brusquement deux voyages Le président Félix Tshisekedi a modifié son agenda international face à l’urgence sécuritaire dans l’Est du pays, ont annoncé ce mercredi 8 janvier les services de la Présidence. Initialement prévu pour un périple diplomatique incluant Doha, Accra, Conakry (Guinée) et Caracas (Venezuela) du 7 au 10 janvier, le chef de l’État a annulé les deux dernières étapes pour rentrer rapidement à Kinshasa. Après avoir assisté à l’investiture du président ghanéen à Accra mardi, Félix Tshisekedi a suspendu son voyage et regagné la RDC pour s’entretenir directement avec le nouveau commandement des FARDC à propos de la situation de guerre au Nord-Kivu. Cette décision intervient alors que les FARDC, appuyées par les miliciens Wazalendo, viennent de libérer Masisi centre, un territoire stratégique occupé depuis quatre jours par les rebelles du M23 soutenus par les RDF (Forces de défense rwandaises). “Le président est pleinement engagé dans la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité de nos citoyens. La libération de Masisi centre est un signal fort, mais les défis restent nombreux”, a déclaré un proche collaborateur du chef de l’État à Kinshasa. Représentation diplomatique au Venezuela En raison de cette urgence nationale, Félix Tshisekedi ne se rendra pas à Caracas pour assister à l’investiture de Nicolas Maduro. C’est le premier vice-président du Sénat qui représentera la RDC lors de cette cérémonie, selon un communiqué relayé par la télévision nationale (RTNC). L’annulation de cette étape marque une nouvelle réorientation de la priorité présidentielle vers la gestion des crises internes, en particulier le conflit armé dans l’Est du pays. Une situation critique dans l’Est La reprise de Masisi centre par les FARDC ce mercredi constitue une victoire majeure, mais les combats se poursuivent dans des zones environnantes telles que Kahongole et les collines surplombant Mashaki. Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir activement les terroristes du M23 pour s’approprier les ressources minières de la région. “Le chef de l’État reste en contact constant avec le commandement des FARDC et les autorités locales pour s’assurer que les avancées militaires soient consolidées et que la population soit protégée,” a ajouté un porte-parole du gouvernement. Un engagement international renforcé Félix Tshisekedi avait débuté son périple international à Doha, au Qatar, où il a participé à un sommet sur l’investissement en Afrique. À Accra, il a plaidé pour une plus grande coopération régionale dans la lutte contre les groupes armés qui déstabilisent l’Afrique centrale. Cependant, l’aggravation de la situation dans l’Est de la RDC a imposé un retour précipité du président pour se concentrer sur les priorités nationales. Ce geste est perçu comme une démonstration de leadership face à une crise qui fragilise la stabilité du pays. Le retour anticipé du président Tshisekedi témoigne de l’importance stratégique de la sécurité dans le Nord-Kivu. Alors que la communauté internationale est appelée à sanctionner les soutiens extérieurs aux rebelles, la population congolaise reste mobilisée pour appuyer ses forces armées. Avec des victoires militaires comme celle de Masisi, l’espoir renaît dans une région en proie à des décennies de conflits. Toutefois, le chemin vers la paix durable passe par une résolution politique des tensions régionales et un renforcement des institutions nationales.