Photo d'illustration

RDC - USA : Tshisekedi gèle tous les contrats de lobbying avec les firmes américaines


RDC - USA : Tshisekedi gèle tous les contrats de lobbying avec les firmes américaines Dans un geste diplomatique fort, le Président Félix Tshisekedi a annoncé, par le biais de sa porte-parole Tina Salama dans un communiqué de ce lundi 7 avril, la suspension immédiate et jusqu’à nouvel ordre de tout contrat, démarche ou proposition de lobbying entre la RDC et les cabinets américains spécialisés, notamment le contrat liant Kinshasa à la firme Earhart Turner LLC. Cette décision intervient dans un contexte de redéfinition des priorités diplomatiques entre la RDC et les États-Unis d’Amérique, alors que les deux pays expriment leur volonté commune de renforcer leur partenariat stratégique sur des bases nouvelles. Selon le communiqué officiel de la Présidence de la République, la RDC souhaite désormais privilégier « les échanges directs avec la nouvelle administration américaine », afin d’asseoir des relations bilatérales plus transparentes et plus efficaces. Une mise à l’écart des intermédiaires Le gel des contrats de lobbying, souvent utilisés pour renforcer l’image d’un pays à l’étranger ou influencer certaines décisions politiques, marque un tournant dans la stratégie de communication internationale du gouvernement congolais. L’administration Tshisekedi semble vouloir tourner le dos aux méthodes d’influence indirectes pour instaurer un dialogue institutionnel direct avec Washington. La firme Earhart Turner LLC, citée explicitement dans le communiqué, avait été engagée dans le cadre de la promotion des intérêts de la RDC auprès des décideurs américains. La nature précise de ses missions n’a pas été détaillée, mais ce type de contrat, courant dans la diplomatie d’influence, soulève régulièrement des interrogations sur leur efficacité et leur coût. Ce repositionnement diplomatique s’inscrit dans un climat international marqué par une exigence croissante de transparence et de redevabilité dans la gestion des ressources publiques. En suspendant ces contrats, Kinshasa cherche sans doute à envoyer un signal fort, aussi bien à ses partenaires internationaux qu’à son opinion publique, sur sa volonté d’assainir la gestion de ses relations extérieures. Vers une nouvelle ère diplomatique ? Cette décision pourrait également refléter un recalibrage des priorités géostratégiques de la RDC, qui entend jouer un rôle plus affirmé sur la scène internationale, notamment sur les questions de sécurité, de transition énergétique et d’exploitation responsable des ressources naturelles. Elle intervient alors que les États-Unis, sous leur nouvelle administration, multiplient les signaux d’intérêt envers l’Afrique, dans un contexte de compétition géopolitique accrue avec d’autres puissances comme la Chine ou la Russie. Reste à voir si cette suspension marquera une rupture durable avec les pratiques passées ou si elle servira de levier temporaire pour renégocier les termes d’une coopération plus équitable avec les cabinets d’influence étrangers.

Laissez-nous un message

Actualités

Besoin de rejoindre l'équipe de LaPlumeInfos.net ? Trouvez plus d'infos sur nous à cet endroit !

Nous Connaitre