Réduction de moitié du train de vie des institutions publiques : l'option a déjà été levée au niveau interne, selon Kabund
La question de la réduction du train de vie des institutions publiques refait surface avec Jean Marc Kabund. A l’en croire, 70% du Budget de l'État sont réservés au fonctionnement des institutions, ce qui est, selon lui, inacceptable, alors que seulement 30 % sont réservés à plus de 100 millions de Congolais.
Le premier Vice-président de l'Assemblée nationale, a fait savoir, lors d’une descente le week-end dernier à la Tshangu, à Kinshasa, que l'option de réduire de moitié le train de vie des institutions a déjà été levée au niveau interne, c’est-à-dire, 35 % des fonds alloués pour le fonctionnement des institutions publiques seront désormais destinés au peuple.
« Dans la part qui est réservée pour les institutions, c'est-à-dire 70 %, nous devons faire un effort de la diviser par deux. Que 35 % restent pour le fonctionnement des institutions et l'autre 35 % qu'on l'affecte pour le compte de la population », a fait savoir le président a.i de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).
À la question de savoir pourquoi avoir attendu deux ans pour initier une telle démarche, Kabund révèle que cette pratique existe depuis 1960, mais aussi, explique-t-il : « Nous sommes restés entre nous et nous avons trouvé que c'est injuste », avant de s’interroger : « Les 30 % restants feront quoi pour 100 millions de Congolais ».
Par ailleurs, le chef de file de l’UDPS a précisé que cette initiative ne s'agit pas du populisme étant donné qu'en cas de réduction du train de vie des institutions, il sera également concerné compte tenu de sa fonction.
« Ce n'est pas du populisme, je suis convaincu qu'au sommet de l'État si nous avons un président socialiste, il faut que la gestion du pays soit fondée sur des convictions et des pratiques qui reflètent ce socialisme. Moi je ne peux pas être un populiste parce que je suis le premier vice-président de l'Assemblée nationale. Je suis bénéficiaire de ce que je suis en train de dénoncer. C'est-à-dire que si le train de vie des institutions est élevé, moi aussi, je suis bénéficiaire. Mais je dis que ça ne peut pas continuer. Fatshi est un socialiste, il a évolué dans un Parti socialiste », a martelé Jean-Marc Kabund.
Le combat de Delly Sesanga
Jean Marc Kabund a rejoint par cette proposition le combat de Delly Sesanga, député national Envol. Ce dernier, le 27 mai dernier, avait réitéré son appel au gouvernement à une réduction du train de vie de l'État en commençant par les institutions président de la République et gouvernement. Ce, pour mettre fin à la misère criante dans laquelle sévit la population, malgré le slogan « le peuple d’abord ». Il s’agit selon le Chef de l’Etat de centrer toutes ses actions pour améliorer les conditions de vie de la population.
Dieumerci Kalewu
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