Kagame et Tshisekedi

Reprise des pourparlers RDC-Rwanda à Luanda : vers la mise en œuvre de la feuille de route du juillet dernier


Reprise des pourparlers RDC-Rwanda à Luanda : vers la mise en œuvre de la feuille de route du juillet dernier

Les ministres Téte Antonio (Angola), Christophe Lutundula (RDC) et Vicent Biruta (Rwanda) ont décidé, le week-end dernier, de mettre en place un calendrier pour accélérer la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda du 6 juillet dernier.   

C'était, à Luanda, à l’occasion de la reprise de dialogue entre Kinshasa et Kigali.

A l’issue de ces travaux, les ministres des Affaires étrangères d’Angola, de la RDC et du Rwanda ont convenu de maintenir le dialogue entre les autorités de Kinshasa et celles de Kigali.

Ils ont estimé que cela constitue le moyen de résolution de la crise politique entre ces deux pays.

Ils ont plaidé pour le déploiement immédiat du Mécanisme de vérification ad-hoc à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Ces pourparlers sont conduits sous l'égide du président angolais et président en exercice de la CIRGL, Joâo Lourenço. Ils ont comme objectif : rétablir le climat de confiance entre la RDC et le Rwanda, en froid depuis le regain de violences dans l'Est du pays et l'appui avéré du Rwanda aux rebelles du M23. 

VOLONTÉ POLITIQUE

Pour porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, il faut une volonté politique qui pourra conduire vers la paix.

« L’escalade est du côté du gouvernement congolais, c’est ce gouvernement qui depuis quelque temps a pris des décisions que je qualifierais de spectaculaires, ce sont des décisions qui ne résolvent rien sur le terrain. Le Rwanda n’a jamais pris de décision pour faire monter les enchères. S’il y a la volonté politique de l’autre côté, en RDC, de résoudre ce problème par les voies pacifiques, par les voies de discussion, si on veut s’asseoir autour d’une table pour discuter une fois pour toute de ces questions, le problème est connu : c’est celui des groupes armés et militaires qui pullulent dans cette région », expliquait-il à la Deutsche Welle.

FORCE RÉGIONALE

L’arrivée des troupes kényanes en RDC est une bonne chose, précise Alain Mukuralinda, le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, parce que cela revient à dire, selon lui, que les décisions prises à Nairobi et Luanda sont mises en application.

Il déplore cependant le fait que ça aurait dû être fait il y a longtemps, du moins un mois ou deux après la prise de décision par les différents présidents de la sous-région.

« Nous espérons que cette fois ci si nous avons cette armée conjointe, on ira jusqu’au bout, qu’on pourchassera et qu’on va désarmer tous les groupes qui pullulent dans l’est de la RDC et qu’on ne va pas, comme on le fait aujourd’hui, parler de deux ou trois groupes armés », déclare le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais.

Et d'ajouter : « N’oubliez pas qu’on parle ici de plus de 130 mouvements qui opèrent dans la région. Pour le gouvernement rwandais c’est une bonne chose et le gouvernement rwandais est prêt à donner le nécessaire qui lui sera demandée. »

Pour rappel, le Kenya a annoncé le 2 novembre le déploiement de troupes en RDC dans le cadre d’une intervention militaire régionale visant à soutenir le régime congolais face aux rébellions actives dans l’est du pays.

Cette force régionale doit compter également des militaires du Burundi, d’Ouganda et du Soudan du Sud, envoyés pour protéger les populations dans cette région de l’est de la RDC.

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