Retour de Joseph Kabila : pour ses proches, il revient « comme ambassadeur de paix » L’ancien président congolais Joseph Kabila est de retour sur le territoire national depuis vendredi 18 avril. Selon plusieurs sources concordantes, il aurait passé sa première nuit à Goma, dans l’est de la RDC, au sein de l’une de ses résidences privées. D’autres témoins affirment toutefois l’avoir aperçu au Rwanda, sans pouvoir confirmer s’il avait effectivement franchi la frontière. Si le retour de l’ancien chef de l’État suscite de nombreuses interrogations, ses proches, eux, tiennent à lever toute ambiguïté. « Il revient comme ambassadeur de paix, et non pour adhérer à une quelconque opposition armée », a confié l’un de ses collaborateurs, cité par le média en ligne 7sur7.cd. Cette déclaration intervient dans un contexte politique particulièrement tendu, alors que Joseph Kabila est accusé par l’actuel président Félix Tshisekedi d’être le cerveau de la rébellion du M23/AFC, active dans la partie orientale du pays. À Kinshasa, l’ambiance est tout aussi électrique. L’ex-première dame, Marie-Olive Lembe, dénonce une opération musclée des services de renseignement. Dans une déclaration adressée à la presse, elle affirme que des agents de l’ex-DEMIAP ont perquisitionné, sans mandat, une de leurs concessions familiales située sur la 18e Rue, dans la commune de Limete. « Je dénonce le vol et le pillage de nos biens », déclare-t-elle, précisant que plusieurs objets, dont un groupe électrogène, des panneaux solaires, des batteries, des véhicules et d’autres effets personnels, auraient été emportés. Elle s’interroge : « Quelle justice a autorisé cette saisie ? Qui a porté plainte ? » Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a été enregistrée, ni sur le retour discret de Joseph Kabila, ni sur les accusations de son épouse. L’ancien président avait lui-même annoncé, la semaine dernière, son retour au pays par l’Est. Une présence qui pourrait bien rebattre les cartes du jeu politique, à un moment critique pour l’unité nationale.
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