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Révision de la Loi électorale : Pour Fayulu, « c’est du banditisme d'État »


Révision de la Loi électorale : Pour Fayulu, « c’est du banditisme d'État »

La proposition de la nouvelle loi électorale présentée par un groupe des treize parlementaires (G13) est déclarée recevable, le jeudi 12 mai 2022, par l'Assemblée nationale. 

Par contre, les initiateurs de cette loi dit Lokondo, qui ont par ailleurs claqué la porte. Pour cause, ils n'ont pas été autorisés à prendre la parole au débat avant la sanction ce texte de loi. 

Le député Jacques Djoli, l'un des membres de G13 qualifie ce qui s’est passé du « torpillage de la proposition de loi du G13 ».

Martin Fayulu, un des opposants du régime en place voit à son tour du banditisme d'état dans ce qui s'est passé à la Chambre basse du parlement. Et ainsi, il estime que « l’Assemblée nationale se corrompt davantage »

« L’Assemblée nationale se corrompt davantage. Elle veut tailler sur mesure la loi électorale pour opérer de nouveau un hold up électoral. C’est du banditisme d'État », écrit-il via ses réseaux sociaux. 

En 2023, souligne Martin Fayulu, les résultats doivent être publiés par chaque bureau après dépouillement. Le maître-mot : « vérité des urnes. »

LA « FAMILLE D'ABORD »

Il faut le dire, l'Assemblée nationale n'a retenu que 5 innovations sur les 18 proposées. Cependant 12 ont été rejetées. 

Parmi les 12 rejetées, il y a notamment celle interdisant au député élu de désigner comme suppléant un membre de sa famille. Dans l’esprit des initiateurs de cette nouvelle loi, le membre législatif est public. Le poste de député appartient à l’Etat est donc différent d’un mandat privé où le propriétaire peut nommer les membres de sa famille.

Malheureusement, cette proposition a été rejetée par la majorité de députés nationaux. La plupart ont des députés membres de leurs familles. Autrement dit, les élus nationaux ont opté pour « la famille d'abord ». 

L'ACHAT IMPUNÉMENT DES VOIX

L’interdiction de « distribuer de l’argent, des biens ayant une valeur pécuniaire ou tout autre avantage ainsi que la sollicitation ou l’acceptation d’un don quelconque pendant la campagne électorale », a été rejetée par les députés nationaux. 

C’est-à-dire, les candidats aux élections vont continuer à acheter impunément des consciences des électeurs en échange des t-shirt et autres moyens de corruption.

Cependant, les députés nationaux ont choisi le maintien du seuil de recevabilité des listes à 60% en lieu et place du seuil de représentativité de 1%.

Ceci revient à dire que pour qu’une liste électorale soit déclarée recevable, elle doit avoir au moins 300 candidats sur les 500 sièges à la députation nationale.

Ils ont aussi retenu la distinction des inéligibilités définitives et temporaires, selon la gravité du crime ayant conduit à la condamnation du candidat. 

Le vote électronique, l’obligation de la publication des résultats bureau de vote et l’obligation d’afficher tous les résultats bureau de vote par bureau de vote sur le site de la Commission électorale indépendante (CENI) sont aussi retenus.

Domi

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