Sanctions contre le Rwanda : "Il y a des mesures qui existent déjà" (Nicolas de Rivière)
La délégation du Conseil de Sécurité de l'ONU est à Kinshasa depuis jeudi. Ce vendredi 10 mars, ils ont échangé avec le Premier ministre Sama Lukonde, les présidents des deux chambres du Parlement avant de rencontrer le Chef de l'État.
L’objectif principal de cette visite est d’évaluer la situation sécuritaire dans le pays et la mise en œuvre du mandat de la Monusco, mais aussi faire un point sur le processus électoral.
Au cours des différentes rencontres, la RDC ne jure que par les sanctions contre le Rwanda pour avoir agressé la RDC sous couvert du M23, comme l'attestent plusieurs rapports des experts de l'ONU.
"Pour (..) éradiquer le cancer des groupes armés et de l'agression, il faudra des sanctions. Et nous avons insisté. Les Nations-Unies, en particulier, et le Conseil de Sécurité en ont les moyens. La tradition est là. Les Nations-Unies ont tout ce qu'il faut pour sanctionner comme ils l'ont fait dans le passé et comme ils le font aussi par exemple, par rapport à la Russie dans la guerre en Ukraine", a déclaré le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula.
Interrogé sur l’éventualité des sanctions contre le M23 et le Rwanda, Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France, a promis des réponses plus concrètes à la fin de leur mission, mais n’a pas écarté l’option des sanctions.
DES MESURES NON DÉVOILÉES
Il a indiqué qu'il y a des mesures qui existent déjà sans les citer.
« Toutes les questions sont à l’ordre du jour y compris celles-là. Il y a des mesures qui existent déjà. On va regarder ce qu’il en est. Vous savez que le Président Macron était là et s’est exprimé à ce sujet et je vous renvoie à ses propos », a-t-il assuré.
« Les sanctions sont un levier d'action du Conseil de Sécurité. Mais au-delà des sanctions, il y a d'autres leviers. Nous envisageons toutes les possibilités dans l'objectif de rétablir la paix et la sécurité dans l'est de la RDC », a déclaré Michel Xavier Biang après son entretien avec le Premier ministre congolais.
La délégation du Conseil de Sécurité de l'ONU se rendra ce samedi à Goma où elle va échanger avec la force régionale de la Communauté de l'Afrique de l’Est (EAC) et avec les membres du Mécanisme de vérification ad hoc décidé par le processus de Luanda.
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