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Session de septembre : ce qui attend les parlementaires


Session de septembre : ce qui attend les parlementaires

La session parlementaire démarre ce mercredi 15 septembre. Cette session sera principalement budgétaire. Cependant, plusieurs autres enjeux politiques attendent les parlementaires durant cette session.

Déjà, le Gouvernement a adopté, en Conseil des ministres le 10 septembre 2021, un avant-projet de loi de Finances qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 20.682,6 milliards de FC (10,3 milliards USD) pour l’exercice 2022, soit un taux d’accroissement de 41,5 % par rapport au budget en cours de 2021 chiffré à 14.620,5 milliards.

Cet avant-projet de loi de Finances sera discuté à l’Assemblée nationale avant d’être enrichi à la Commission Ecofin et renvoyé pour seconde lecture au Sénat. 

Ce budget accorde une priorité aux secteurs liés à la sécurité, aux secteurs sociaux principalement la santé et l’éducation, aux secteurs porteurs de croissance, notamment, l’agriculture, le développement rural, l’industrie et les infrastructures, au recensement et à l’identification de la population ainsi qu’à l’organisation des opérations électorales.

LE FMI TIENT TOUT A L’ŒIL

En outre, cet avant-projet du Budget met en évidence les politiques publiques prioritaires dans le domaine politique et sécuritaire. Il s’agit notamment des politiques visant la pacification de la partie Est du pays, le recrutement au sein de l’Armée, la mise à la retraite des éléments en fin de carrière et la couverture des frais d’assurance, le recrutement dans la Police et la mise à la retraite des éléments en fin de carrière, l’identification de la population par l’Office National d’Identification de la Population (ONIP) et le recensement général de la population par l’Institut National de Statistique (INS) ainsi que la préparation des opérations électorales par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour le cycle électoral de 2023.

Le Fonds monétaire international (FMI) avait remis en cause la loi de finances gestion 2021, promulguée le 31 décembre 2020 par le président Felix Tshisekedi. Les institutions de BrettonWoods avaient exigé un budget « réaliste ». Le Budget a été réduit à 5 milliards USD.

LA CONSTITUTION DU BUREAU DE LA CENI BLOQUEE   

Autre enjeu de taille qui attend les parlementaires, c’est la constitution du prochain bureau de la Ceni. La commission paritaire mise en place à l’Assemblée nationale pour trouver un consensus entre les confessions religieuses n’a pas abouti à sa mission.

Ladite commission est d’ailleurs fragilisée avec l’absence des ténors de l’Union sacrée comme l’UNC de Vital Kamerhe et Ensemble pour la République de Moise Katumbi, mais aussi le boycott du FCC de Joseph Kabila et de Lamuka.

Seuls les membres de l’Union sacrée qui constituait cette commission ont travaillé et ont déposé leur rapport au bureau de la chambre basse du Parlement. Les confessions religieuses divisées n’avaient pas répondu à l’invitation de la commission paritaire. 

Les catholiques et les protestants attendent toujours d’être reçus par Félix Tshisekedi pour faire remarquer le blocage. Ils espèrent aussi et surtout le débarquement de la candidature de Dénis Kadima.

UN DOSSIER SENSIBLE    

Pour sa part,  Joseph Lembi, rapporteur de l’Assemblée nationale, estimait que c’est un dossier sensible. 

« Il requiert la participation de tous. Il faut un consensus et un consensus est un processus. Vous serez fixés sur la suite. Si aucune est plénière n’est encore convoquée à ce sujet, c’est parce que nous voulons qu’un consensus soit trouvé », avait-il déclaré.

Toujours dans la même manche, certaines branches politiques, notamment Lamuka et le FCC exigent la révision de la nouvelle loi électorale déjà promulguée par le Chef de l’Etat. Ces deux plateformes politiques ont annoncé des manifestations pour exiger la dépolitisation de la Ceni.

MBOSO VISE PAR UNE MISSION

Pendant ce temps, une pétition contre le speaker de l’Assemblée nationale est en gestation. L’initiateur de ladite pétition, le député Adrien Phoba, a déjà réuni 98 signatures sur les 125 nécessaires pour introduire une motion de défiance contre le bureau de l’Assemblée nationale. 

Il reproche à Mboso notamment le musèlement du débat, le blocage du contrôle parlementaire, le retard dans la tenue des plénières et le manque de respect envers ses collègues députés.

À côté de cela, les parlementaires devront aussi se pencher sur plusieurs questions d’enjeu national telles que l’exploitation illégale des minerais en RDC. Les commissions avaient auditionné quelques ministres, mais il reste à savoir si la plénière validera ces rapports.

Dieumerci Kalewu

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