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Crise sanitaire à Goma : "[...] il est impératif aujourd'hui de garantir un accés humanitaire immédiat et sans restriction" (Patrick Muyaya)


Crise sanitaire à Goma : "[...] il est impératif aujourd'hui de garantir un accés humanitaire immédiat et sans restriction" (Patrick Muyaya) Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, a formulé, lors de la Session Spéciale du Conseil des Droits de l'Homme sur la République Démocratique du Congo tenue ce vendredi 07 février à Genève, les inquiétude de sa Nation face à la situation sanitaire du moment. "[...] il est impératif aujourd'hui de garantir un accés humanitaire immédiat et sans restriction pour permettre de mieux prendre en charge les milliers de blessées, évacuer les cas les plus graves et réduire le risque de propagation d'épidémies telles que le choléra et Mpox dans une ville traumatisée dont certaines rues ont été transformées en cimetières," a-t-il déclaré. A l'en croire, la prise de Goma par l'armée rwandaise et ses supplétifs a coûté la vie aux 3.000 personnes en plus de 3.000 autres cas de blessés nécessitant une prise en charge adéquate. Il a également évoqué les cas de violence sexuelle et de recrutement forcé des enfants à l'armée. "Selon les chiffres de l'ONU, lors de l'agression qui a conduit à l'occupation de Goma, au moins 3.000 personnes ont perdu la vie et plus de 3 000 autres sont aujourd'hui blessés. Les attaques ciblant les civils, les déplacements forcés et les attaques contre les camps de personnes déplacées internes témoignent d'une brutalité inacceptable, étayée par des atrocités indescriptibles, notamment des meurtres, des viols d'au moins 200 femmes, des massacres et le recrutement forcé d'enfants conduits dans des centres de formations à Rutshuru et ailleurs. En soutenant activement ces groupes armés, le Rwanda porte une responsabilité directe dans ces violations, exposant ainsi les civils à des souffrances inimaginables", a-t-il  déclaré. Que demande Kinshasa au Conseil de Droits de l'homme Face à la détérioration de la situation tant sécuritaire, humanitaire que sanitaire causée par l'agression rwandaise, Kinshasa semble n'avoir qu'un seul vœu. Celui de tenir le Rwanda responsable des atrocités dont sont victimes les populations de la RDC. "Nous appelons ce Conseil à tenir le Rwanda responsable de ses crimes de guerre et de ses crimes contre l'humanité notamment le dépeuplement forcé des populations, et leur remplacement par d'autres, ainsi que la nomination de nouvelles autorités administratives dans le but d'occuper definitivement ces territoires", a-t-il lancé. Et d'ajouter : "Il est urgent d'exercer une pression internationale pour que le Rwanda cesse immédiatement son soutien à ces groupes armés et se retire immédiatement du territoire Congolais." En plus, le porte-parole du gouvernement congolais a plaidé pour la mise en place d'une commission internationale d'enquête devant examiner les cas de violation de droits de l'homme perpétrés en RDC. "Face à cette situation, la République Démocratique du Congo appelle à la mise en place d'une Commission internationale d'enquête pour examiner les violations des droits de l'homme commises dans notre pays. Cette Commission devra être mandatée pour établir la vérité sur les responsables de ces crimes et rendre des recommandations pour tenir les auteurs responsables", a-t-il proposé. Ce Conseil dont le Rwanda est membre se tient en mode urgence sur demande de la RDC dont une partie de son territoire est occupée par l'armée rwandaise en violation de la charte de Nations Unies.

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