Guerre d'agression rwandaise en RDC : 30 % des personnes traitées pour viol sont des enfants (Experts ONU) Les experts des Nations-Unies pour les droits de l'homme indique ont publié mercredi 26 mars dernier, un rapport alarmant sur la situation humanitaire dans la partie Est de la RDC. D'après ce rapport, 30 % des personnes traitées pour viol sont des enfants. Ceci traduit, soulignent-ils, une augmentation des cas de viol dans cette partie du pays où les terroristes du M23/AFC soutenus par l'armée rwandaise occupent certaines villes et localités. Plus de 1.100 enfants non accompagnés et séparés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu ont été identifiés par les agences humanitaires présentes en RDC. Tandis que les attaques contre les hôpitaux, les installations humanitaires et les infrastructures civiles ont aggravé la crise. Au regard de la situation humanitaire inquiétante, les experts de l'ONU ont lancé l'alerte demandant des mesures urgentes pour lutter contre les graves violations commises contre les enfants. Selon eux, la récente recrudescence de violence a conduit à des attaques aveugles contre les populations civiles. "La récente recrudescence de violence a conduit à des attaques aveugles contre les populations civiles, à des massacres et à des violences sexuelles liées au conflit, en violation du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire", ont déclaré les experts dans un communiqué conjoint. A les en croire, des écoles sont également victimes des attaquées. Et, elles sont occupées par des groupes armés. Une situation qui rend difficile la vie quotidienne de personnes déplacées. 41% de 700.000 déplacés de zones sous tension sont des enfants en âge scolaire Alors que les offensives s’intensifient, soulignes les experts de l'ONU en matière de droit de l'homme, plus de 700.000 personnes, dont 41% sont des enfants en âge scolaire, ont été déplacées et le nombre de victimes, y compris parmi les enfants, augmente à un rythme alarmant. La majorité des cas ne sont pas signalés, et cela ne représente peut-être que la partie émergée de l’iceberg. Ces experts ont également alerté sur la continuité de l’utilisation d’enfants dans un conflit armé en plus des enlèvements, des décès et des violences sexuelles. Une préoccupation, qu'ils qualifient d'urgente et d'une grave violation des droits des enfants en RDC. « Nous sommes particulièrement préoccupés par les signalements d’enfants disparus, enlevés ou victimes de traite et recrutés pour être utilisés au combat par toutes les parties au conflit. Des mesures adaptées aux enfants doivent être immédiatement mises en œuvre pour les protéger de ces violations », ont dit les experts. D'après eux, ces mesures « incluent le renforcement des systèmes d’alerte précoce et de prévention des risques pour la protection de l’enfance, le développement de méthodes rigoureuses de vérification de l’âge afin de prévenir le recrutement des enfants, ainsi que l’autorisation d’accès aux sites militaires pour les agences de protection de l’enfance afin de vérifier qu’aucun enfant n’y est recruté illégalement ». Ces experts ont également souligné la nécessité de démobiliser les enfants recrutés et leur fournir toute l’assistance nécessaire à leur rétablissement physique et psychologique ainsi que leur réintégration en toute sécurité. Ils appellent toutes les parties au conflit, y compris celles directement engagées dans les hostilités et personnes occupant des postes de commandement dans des groupes armés, à mettre un terme à ces atrocités et à respecter leurs obligations juridiques en matière de protection des civils, en particulier des enfants. Ils soulignent également qu’ils sont en contact avec les autorités de la RDC à ce sujet.
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