JMS 2025 au Kasaï Central : le PNMLS annonce une séroprévalence de 2 % chez les femmes enceintes et allaitantes À l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre le Sida (JMS), le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS) du Kasaï Central a lancé, ce mercredi 3 décembre 2025, les activités provinciales dédiées à la riposte contre le VIH/Sida. La cérémonie a été présidée par la ministre provinciale de la Santé publique, représentant le gouverneur de province. L’événement, tenu dans la salle Révérende Sœur Liliane Mapalay, a rassemblé plusieurs personnalités : représentants des organisations engagées dans la lutte contre le VIH, membres du gouvernement provincial, partenaires techniques et financiers ainsi que des élèves du Lycée Buena Muntu. Dans son allocution, le Secrétaire exécutif du PNMLS/Kasaï Central, Jean-Carret Manshimba, a révélé que la province affiche une séroprévalence de 2 % chez les femmes enceintes et allaitantes, un niveau particulièrement préoccupant. Il a rappelé que la prévalence générale dans la population du Kasaï Central est estimée à 0,4 %, selon les données de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2023). Cette situation, a-t-il expliqué, est aggravée par une faible sensibilisation des communautés sur le VIH, des coutumes rétrogrades qui freinent l’accès aux services de santé, la difficulté pour les populations d’accéder à des soins de qualité, la faible couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant ainsi que la prise en charge encore insuffisante des enfants exposés. La RDC parmi les pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest et du Centre Jean-Carret Manshimba a rappelé que la République démocratique du Congo fait partie des quatre pays les plus affectés de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle figure également parmi les 22 pays qui concentrent 90 % des besoins non satisfaits en matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. S’exprimant au nom des partenaires techniques et financiers, le chef d’antenne de l’UNFPA/Kasaï Central a déploré le fait que le VIH/Sida soit de moins en moins évoqué dans l’espace public, alors que la maladie demeure une préoccupation majeure. Il a mis en garde contre le risque de voir les progrès accomplis régresser, en raison des faibles ressources financières disponibles. Selon lui, la Journée mondiale du Sida constitue une occasion de réveiller les consciences et de rappeler l’importance de poursuivre la lutte avec détermination. La présidente de l’Union Congolaise des Organisations des Personnes Vivant avec le VIH/Sida (UCOP+) a réaffirmé l’engagement de son association à accompagner les PVVIH afin qu’elles recouvrent leur santé, leur dignité et leur immunité. Des témoignages poignants ont été partagés par certaines personnes vivant avec le VIH, appelant celles et ceux qui ignorent leur statut à se faire dépister et à sortir de la clandestinité. Dans son discours de clôture, la ministre provinciale de la Santé a invité la population à prendre conscience de l’importance de la riposte et à s’investir pleinement pour vaincre le Sida d’ici 2030, conformément au thème national de l’année : « Une riposte équitable pour une RDC sans Sida d’ici 2030 ». Crispin Phocas MAYIMBU








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