Situation humanitaire dans l’est de la RDC : Oxfam alerte sur la résurgence du cholera et du Mpox Plus de 3 850, et 67 personnes sont mortes dans l’est de la RDC de suite de la résurgence du cholera et du Mpox. C’est l’Oxfam qui a révélé ces informations dans son communiqué de presse de ce mercredi 19 mars. A l’en croire, ces données sont trois fois plus que le mois précédent. Dans le Nord-Kivu, alerte-t-il, au cours de la dernière semaine de février, ses partenaires sur le terrain ont rapporté 326 nouveaux cas de choléra, 269 nouveaux cas de Mpox et 95 nouveaux cas de rougeole. Une situation alarmante causée d’une part, par l’arret du soutien de USAID et d’autre part, par la fermeture de banques et des institutions de microfinance du coin. "La fermeture des banques et des institutions de microfinance a encore aggravé la situation en paralysant la distribution de l'aide d'urgence par le biais de transferts en espèces. La fermeture des aéroports de Goma et de Kavumu a également fait grimper les prix des denrées alimentaires, les rendant trop chères pour des millions de personnes", a souligné le Directeur de l’Oxfam RDC, Manenji Mangundu. Face à la dégradation de la situation humanitaire dans l’est de la RDC, il a appelé la communauté internationale à intervenir pour limiter le dégat. "La communauté internationale doit comprendre que les systèmes s'effondrent rapidement en RDC. Chaque moment d'inaction signifie que de nouvelles vies sont perdues alors qu'elles pourraient être sauvées", a-t-il alerté. A l'en croire, les affrontements violents et la suspension de l'aide internationale américaine menacent la vie de millions de personnes dans l’est de la République démocratique du Congo. "La République Démocratique du Congo (RDC) subit de lourds revers dans la lutte contre le choléra et le Mpox depuis l'intensification du conflit dans l'est, plus tôt cette année. Le pays manque depuis longtemps de centres de dépistage et d'hôpitaux fonctionnels. Les violences ayant visé les sites de personnes déplacées, qui ont notamment détruit des infrastructures vitales d'eau et d'assainissement, n’ont fait qu'aggraver une situation déjà désastreuse" a alerté Oxfam. Et d'ajouter : "Cette situation est en train de se transformer en une véritable catastrophe humanitaire. Les gens boivent de l'eau provenant directement de rivières et de sources contaminées parce que les réservoirs d'eau et les installations sanitaires ont été détruits. Si l'on ajoute à cela l'effondrement du système de santé, le choléra se répand comme une traînée de poudre." Le Directeur d'Oxfam en RDC a affirmé que :"La suspension des programmes de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) a déjà des conséquences dévastatrices pour les communautés vulnérables. Ces coupes abruptes représentent une menace immédiate pour 7,8 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays qui luttaient déjà pour obtenir de la nourriture, de l'eau et un abri." Conséquences de l'arrêt d'intervention de USAID L'USAID était le principal bailleur de fonds en RDC et la plupart des organisations d'aide humanitaire dépendaient de son financement pour fournir une assistance vitale à des millions de personnes. Kamara Wabomundu, membre du personnel du bureau central de la zone de santé CCLK/Bulimba, l'un des partenaires d'Oxfam s'est plaint de l'arrêt des intervention de USAID. "Lorsque notre financement a été interrompu, tout s'est effondré, nous n'avions pas de plan de secours. Ni les hôpitaux ni les communautés n'étaient préparés. Nous demandons aux gens de payer pour les soins alors qu'ils ne peuvent même pas se payer leur prochain repas", s'est-il alarmé. Les zones les plus touchées dans l'est D'après l'Oxfam, Kirotshe et la ville de Goma sont actuellement les zones les plus touchées par la dégradation de la situation humanitaire. Dans ces zones, explique-t-il, les familles déplacées vivent dans des conditions de surpeuplement et ont peu ou pas d'accès à l'eau potable. Plus de 70 centres de santé et de dépistage dans le Nord-Kivu ont été complètement détruits. Ceux qui fonctionnent encore sont incapables de faire face aux multiples épidémies de maladies évitables.
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