Agression rwandaise : Des opérations "musclées" contre le M23 attendues
Le gouvernement congolais évoque mercredi de nouvelles actions contre des rebelles du M23, cela après que la date butoir du retrait définitif des territoires congolais qu’ils occupent a dépassé.
Dans un communiqué signé par le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, la RDC se dit prête à se défendre par tous les moyens, dans la ligne droite de la Déclaration des chefs d’Etat, le 20 septembre dernier, à la 77ème session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Kinshasa a pris acte du refus du M23 d’exécuter les recommandations du sommet de Luanda, qui lui exige de se retirer de ses positions au Nord-Kivu.
« La RDC est prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens, dans la ligne droite de la déclaration du Chef de l’Etat le 20 septembre 2022, à la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU : "Nous, Peuple congolais, sommes décidés, cette fois-ci, à mettre fin à l’insécurité à l’Est de notre pays, quoi qu’il en coûte" », relève ce communiqué du gouvernement en rapport avec la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
Le chef de la diplomatie congolaise a rappelé que ce mouvement rebelle devrait quitter ses positions au plus tard le 15 janvier conformément à la programmation de la force de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC).
Selon la programmation établie par les Chefs d’Etats-majors généraux de l’EAC et le Commandant de la Force régionale de l’EAC, en présence du Chef du Mécanisme ad hoc de vérification à Dar-es-Salam le 15 décembre dernier, les terroristes du M23 devraient quitter toutes les zones occupées en territoire congolais, dimanche 15 janvier 2023.
Ce, en application du communiqué du mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022, pour permettre le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans ces zones et le retour des populations congolaises déplacées à leurs domiciles, rappelle le communiqué du gouvernement congolais.
« En effet, après avoir saboté les résolutions de ce mini-sommet et tourné en dérision les Chefs d’Etat signataires du Communiqué final sus-évoqué par des manœuvres dilatoires répétées et des simulacres de retrait du territoire Kibumba ainsi que du camp militaire de Rumangabo, dont ils contrôlent toujours les localités périphériques et les voies d’accès, le M23 et les Forces de défense du Rwanda (RDF) ont massacré 227 civils congolais innocents dans les localités de Kishishe et Pambo, dans la nuit du 29 au 30 novembre 2022. Ils ont poursuivi leur offensive militaire vers le plateau de Masisi au lieu de se retirer vers la montagne de Sabinyo, côté RDC… », dénonce ce document.
Certaines sources renseignent en effet que ces rebelles se sont retirés de la chefferie de Bwisha et ont renforcé leurs positions dans deux groupements de la chefferie de Bwito : Bishusha et Tongo notamment.
Dans ce même communiqué, le gouvernement congolais a également pris acte du « non-respect de Kigali de ses engagements pris au mini-sommet de Luanda ».
Le gouvernement congolais a affirmé renouveler son engagement dans les processus de paix de Nairobi et de Luanda pour le règlement de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE MÉPRISÉE
Pour le gouvernement congolais, « les terroristes du M23 et les autorités rwandaises qui les soutiennent n’ont pas, une fois de plus, respecté leur engagement, au mépris total de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), de l’Union Africaine (UA), du Conseil de sécurité de l’ONU et des partenaires bilatéraux ».
Dans son communiqué, le gouvernement congolais a également interpellé l’ONU, l’UA, la CAE, la CIRGL et les partenaires bilatéraux et leur a demandé de prendre leurs responsabilités, notamment en sanctionnant, selon leurs mécanismes et règles propres, les autorités rwandaises et les dirigeants du M23, qui ne cessent de les défier.
Laissez-nous un message