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Agression rwandaise : Kinshasa dénonce l’escalade de la criminalité dans les zones occupées


Agression rwandaise : Kinshasa dénonce l’escalade de la criminalité dans les zones occupées Le gouvernement congolais a tiré la sonnette d’alarme jeudi 6 mars à Kinshasa, pointant du doigt la persistance de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans les territoires sous occupation rwandaise. Dans un communiqué officiel du ministère de l’Intérieur, les autorités affirment avoir recensé plusieurs incidents récents. Selon ce document, les faits les plus récents remontent au 28 février ainsi qu’aux 3 et 4 mars 2025. Lors de ces opérations, l’armée rwandaise, accompagnée de ses supplétifs du M23-AFC, aurait effectué une série d’incursions dans plusieurs hôpitaux de Goma – notamment Heal Africa, CBCA Ndosho et CBCA Virunga. Une centaine de patients et de gardes-malades, dont des militaires hospitalisés, auraient été enlevés puis exécutés sommairement, en flagrante violation du droit international humanitaire. Un projet d’occupation et de colonisation Le communiqué dénonce également la mise en place d’une politique d’installation de populations rwandaises dans les zones occupées. « L’armée rwandaise poursuit son projet macabre d’épuration en favorisant l’installation de populations rwandaises et la mise en place d’une administration parallèle sur les territoires occupés », précise le document. Par ailleurs, les autorités congolaises accusent l’armée rwandaise et ses alliés du M23-AFC de procéder à des recrutements forcés. Lors d’une réunion dans le territoire de Nyiragongo, il serait ainsi décidé d’imposer à chaque ménage l’enrôlement de trois enfants sur cinq pour une formation militaire, impliquant notamment des mineurs et des élèves. Depuis l’occupation de plusieurs territoires de la RDC, les enlèvements, assassinats, extorsions et vols à main armée se multiplient. Le dernier incident, rapporté par lesvolcansnews.net, concerne l’enlèvement d’une fillette de 6 ans dans le quartier Kyeshero, au nord de Goma. Les ravisseurs réclameraient une rançon comprise entre 500 et 1 000 dollars pour sa libération. De précédents assassinats, dont celui de l’artiste engagé Delcat Idengo, abattu à bout portant par les forces d’occupation, témoignent d’une escalade de la violence qui plonge les populations locales dans une insécurité sans précédent. Des déclarations en décalage avec la réalité Dans une vidéo diffusée récemment et devenue virale (extrait de 1 minute 45), Corneille Nangaa s’exprime avec amertume : « À Kinshasa, Tshisekedi nous a condamnés à mort. Alors, qu’est-ce qui nous reste ? Ce sont des gens qui n’ont plus rien à perdre, se battant faute d’alternative. » Il ajoute : « Tout nous a été pris. Nos familles sont incarcérées à la DEMIAP et à l’ANR. Même ma propre épouse est condamnée, simplement parce qu’elle est à mes côtés. Mes frères et beaux-frères sont tous condamnés à mort, et tous mes biens ont été vendus aux enchères. Quant à mes collègues, leurs familles sont soit arrêtées, soit en fuite, soit assassinées. » Ces propos, qui semblent chercher à opposer une réalité dévastatrice aux accusations portées contre le gouvernement congolais, contrastent fortement avec la situation quotidienne des populations dans les zones sous occupation rwandaise, où la terreur et la répression semblent être devenues la norme.

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