Attaque contre Goma : le M23/AFC massacre 52 civils, selon le gouvernement congolais Cinquante-deux civils ont été tués dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 avril à Goma, lors d’une attaque attribuée à la rébellion du M23/AFC, appuyée par l’armée rwandaise. Parmi les victimes, figure un patient abattu sur son lit d’hôpital à Kyeshero, a indiqué le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani Lukoo Bihango, dans un communiqué publié ce dimanche 13 avril. Kinshasa dénonce un massacre planifié et mis en scène par Kigali et ses supplétifs dans le but de détourner l’attention de la communauté internationale des crimes de guerre commis dans les zones actuellement sous occupation. Le gouvernement évoque un véritable cycle de violences entre le 6 et le 11 avril, marqué par 297 assassinats et exécutions sommaires, 72 cas de viols, plus de 146 actes de torture, des centaines de disparitions forcées, ainsi que des pillages massifs, dont le vol de plus de 2 000 têtes de bétail et de nombreux véhicules. Une stratégie de terreur pour financer la guerre Selon les autorités congolaises, ces actes ne relèvent pas de simples débordements, mais d’une stratégie délibérée de terreur et de prédation économique. Kigali utiliserait les ressources pillées pour financer l’effort de guerre, face à l’incapacité croissante de soutenir logistiquement ses troupes et supplétifs déployés en territoire congolais. Jacquemin Shabani alerte également sur la préparation de nouvelles attaques ciblées contre les civils, dans ce qu’il qualifie de chantage militaire destiné à affaiblir les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le gouvernement congolais accuse l’armée rwandaise et le M23/AFC de violer délibérément les normes internationales, notamment la Charte des Nations Unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine et la résolution 2773 du Conseil de sécurité. Le ministère de l’Intérieur affirme poursuivre la documentation de ces crimes pour permettre d’éventuelles poursuites devant les juridictions compétentes. Dans la nuit du drame, plusieurs quartiers de Goma, notamment Kyeshero, Ndosho et des zones du territoire voisin de Nyiragongo, ont été secoués par des tirs nourris, provoquant une panique généralisée. Cette attaque fait craindre une escalade des violences dans la région et compromet davantage les initiatives de paix en cours.
Laissez-nous un message