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Attaque contre Goma : « Un massacre organisé par les rebelles M23 », selon les FARDC


Attaque contre Goma : « Un massacre organisé par les rebelles M23 », selon les FARDC Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) rejettent, dans une communication ce dimanche 13 avril, leur implication dans l’attaque meurtrière contre Goma dans la nuit du vendredi au samedi dernier. Contrairement aux accusations de la rébellion du M23/AFC qui attribue cette attaque aux FARDC, le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, a qualifié ces allégations d’« infondées ». Il affirme que les troupes loyalistes ne se trouvent nullement à proximité de Goma. Selon lui, les positions militaires les plus proches se situent à plus de 300 kilomètres au nord, dans le territoire de Lubero, tandis que les autres unités sont déployées à Walikale à l’ouest, et dans les territoires de Mwenga, Uvira, Fizi et Shabunda au sud. Pour les FARDC, cette attaque n’est rien d’autre qu’un scénario monté par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC dans le but de camoufler les exactions en cours contre les populations civiles, manipuler l’opinion publique et faire dérailler les efforts de paix engagés dans la région. Un lourd tribut civil Le gouvernement, par la voix de Jacquemin Shabani Lukoo Bihango, Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, a livré un bilan alarmant. Cinquante-deux personnes ont été tuées dans cette attaque, dont certaines à bout portant, comme ce patient abattu à l’hôpital de Kyeshero. Plusieurs quartiers de Goma et du sud du territoire de Nyiragongo ont été la cible de tirs nourris. Au-delà de cette attaque, les autorités congolaises font état de deux cent nonante-sept cas d’assassinats et d’exécutions sommaires, soixante-douze cas de viols, cent quarante-six cas de tortures corporelles, des centaines de disparus, ainsi que des actes de pillages massifs, notamment le vol de plus de deux mille vaches et de plusieurs véhicules. Ces exactions ont été recensées entre le 6 et le 11 avril. Un mécanisme de terreur et de financement dénoncé Selon Kinshasa, ces actes visent non seulement à terroriser les populations, mais aussi à financer l’effort de guerre de Kigali, qui peine à soutenir militairement ses troupes illégalement déployées sur le sol congolais. Le gouvernement met en garde contre d’éventuels massacres à venir dans les zones occupées par le M23/AFC, destinés à faire pression sur les FARDC et à compromettre tout processus de dialogue. Jacquemin Shabani dénonce une violation flagrante du droit international, citant la Charte des Nations-Unies, l’Acte constitutif de l’Union Africaine et la résolution 2773 du Conseil de sécurité. Il promet que ces crimes seront documentés pour que leurs auteurs répondent devant la justice. Dans son communiqué, l’armée congolaise réaffirme son attachement à la paix et à la sécurité dans l’est de la RDC. Elle appelle la communauté internationale à ne pas se laisser abuser par la propagande du M23/AFC et à soutenir les efforts en cours pour un retour durable à la stabilité dans la région des Grands Lacs.

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