Bintou Keita craint la possible propagation de l'insécurité dans les Grands Lac La Cheffe de la Mission de Nations Unies en RDC, Bintou Keita a alerté sur la possible propagation de l'insécurité en Afrique particulièrement dans la région de Grand-Lac. C'est devant les membres de Conseil de sécurité qu'elle a averti la semaine dernière, le monde tant sur ce qui se passe dans l'Est de la RDC que dans la région. A l'en croire, "Alors que les combats directs entre les forces armées congolaises et le groupe armé M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont fortement diminué, la menace que représente les ADF, un groupe armé affilié à Daech, perdure et pèse aussi sur l’ensemble de la région des Grands Lacs. "Si on n'y fait pas attention, c'est quelque chose qui risque de perdurer et de créer beaucoup de problématiques pour l’Est de la RDC mais peut-être même la région des Grands Lacs", a de nouveau alerté dans un entretien accordé à ONU Info. Dans le même contexte, elle a promis de rendre public le rapport sur le désangement de la MONUSCO. "Le désengagement s'est passé le 30 juin. Les équipes ont travaillé avec les composantes de la mission, les agences, fonds et programmes. Il y a eu des conversations avec les autorités congolaises au niveau provincial et aussi au niveau central et des échanges avec les collègues du siège. J'ai reçu une première ébauche de ce qu'on appelle une After action review, qui regarde tous les domaines sur lesquels nous avons appris des leçons. Lorsque tout cela sera validé, je pourrais mettre sur la place publique les grandes leçons que nous avons tirées", a-t-elle promis. Et d'ajouter : "Nous avons tiré beaucoup de leçons en termes de logistique. Nous avons tiré des leçons en termes de préparation, de qualité de préparation des partenaires avant des engagements. Comment on mobilise les partenaires extérieurs, pas seulement les agences, fonds et programmes, mais les partenaires extérieurs aussi pour qu’ils puissent accompagner au-delà du système des Nations Unies, les autorités provinciales et les autorités locales." *Bintou Keita compte sur l'ONU-Femme et ONG pour consolider les acquis après le désengagement de MONUSCO* D'après la Cheffe de la Monusco, après le désengagement de son institution, l'ONU-Femme ainsi que les ONG tant nationales qu'internationales sont des partenaires clés pour consolider les acquis accomplis par sa mission. Elle a affirmé que des échanges sont en cours pour permettre la consolidation du travail réalisé. "Lors quand il s'agit du travail qui a été investi durant des années par la mission, on a bien évidemment un partenaire idéal côté de l'équipe pays des Nations Unies, ONU Femmes. Il y a beaucoup d'échanges, d'initiatives, et aussi avec le Bureau de l'envoyé spécial pour la région des Grands Lacs. Il s’agit vraiment de faire en sorte qu’à la fois côté onusien mais aussi côté des organisations de femmes, de la société civile et des ONG nationales et ou internationales qui travaillent sur ces questions, il y ait une bonne compréhension pour la continuité de l'investissement qui a été fait pour préserver les acquis et continuer les efforts de protection lorsqu’il y a des vulnérabilités qui sont connues sur le terrain au niveau local. Et de continuer à faire en sorte que la voix des femmes ne soit pas perdue dans quelque processus qui se passe", a-t-elle déclaré. *Le lourd bilan de l'insécurité dans l'Est de la RDC* Depuis le début de l'insécurité dans l'Est de la RDC, il y a maintenant près de 3 décennies, le bilan humain s'élève à plus de 10 millions de mort. Le confrère de www.lautjournal.info souligne qu'en plus de cas mort, il y a également des cas de déplacés internes, de viol des femmes. Au banc des accusés, les groupes rebelles M23, ADF, CODECO, Mayi-Mayi et bien d'autres. Quelques pays frontaliers dont Rwanda et l'Ouganda sont aussi cités comme parrains de ces rebelles auteurs de la crise humanitaire en RDC. Manassé Dibwa
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