Bombardement des camps de déplacés près de Goma : le bilan revu à la hausse Le bilan de l'attaque menée le 3 mai par les Forces de défense rwandaises (RDF) et les positions du groupe rebelle M23 contre les camps pour personnes déplacées de Mugunga et Lushagala près de Goma au Nord-Kivu a été révisé à la hausse faisant état de 35 personnes décédées et 37 blessées. Parmi elles, plusieurs cas de blessures graves ont été rapportés, notamment chez des femmes et des enfants qui n'ont malheureusement pas survécu. Ces chiffres ont été avancés par une délégation gouvernementale envoyée à Goma depuis Kinshasa. Modeste Mutinga, ministre des affaires sociales et de la solidarité nationale, a déclaré : « Le gouverneur nous a communiqué le bilan qui était de 14 morts jusqu'à présent, et il est désormais établi à 35 morts et 37 blessés. » Il a également annoncé l'organisation de funérailles collectives prévues ce samedi. En début de semaine, les autorités provinciales avaient signalé un bilan initial de 14 décès, tandis que le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) avait avancé un chiffre de 18 morts et 32 blessés. Cette tragédie constitue l'un des événements les plus meurtriers depuis les massacres de Kishishe, situés dans le territoire de Rutshuru, depuis le début de la guerre du M23. Albert Fabrice Puela, ministre des droits humains et membre de la délégation envoyée à Goma, a vivement réagi en déclarant : « Il est inacceptable que l'attention sur le Congo se limite aux ressources naturelles, et que la perte de vies humaines, notamment celles d'enfants et de femmes, ne suscite pas davantage l'intérêt de la communauté internationale. Nous en avons assez. » Au total, cinq explosifs provenant des lignes de front de la guerre menée par le M23 sont tombés dans les quartiers de Mugunga, Lac-vert et Nzulo, un village du territoire de Masisi, où se trouvent des sites de personnes déplacées.
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