Brouille entre Kinshasa et Kigali : la Belgique accompagne la RDC pour imposer à ses voisins le respect de son territoire
La RDC entend s’assumer pour finalement imposer la paix sur son territoire. Dans cette perspective, le Premier ministre belge, Alexander De Croo, faisant partir de la délégation du roi Philippe, est une autre voix portante, qui, au nom de son pays rappelle que c'est de notre devoir d'imposer le respect de notre territoire à certains pays voisins qui continuent d’alimenter la guerre à l’Est du pays.
Au cours d'un point de presse co-animé avec le Chef de l'État Félix Tshisekedi, le premier ministre belge a indiqué que quand on parle de la situation de l'Ukraine, tout le monde dira l'Ukraine a le droit de faire respecter l'intégrité de son territoire. « Je ne vois pas comment ça serait différent ici en RDC », rappellant, en effet que chaque pays a le droit de défendre l'intégrité de son territoire.
« Je reste clair, il faut appeler vos voisins à prendre leurs responsabilités. Si vous estimez que c'est nécessaire, la Belgique est prête à jouer un rôle pour que ces responsabilités soient respectées », a-t-il déclaré.
Et comme tout patriote, Alexander De Croo rappelle à chaque congolais, « vous avez le droit d'exiger à vos voisins que votre territoire soit respecté. Vous avez le droit de dire à chacun, de demander à chacun de vos voisins de faire les choses qui sont nécessaires pour éviter une situation d'insécurité dans votre pays ».
L’armée congolaise qui a répondu à la provocation sur ses positions à Muhati, selon le porte-parole des FARDC, le lieutenant-colonel Njike Kaiko, maintient ses positions de Muhati et concentre en même temps ses efforts vers Runyonyi et Chanzu. L’objectif est d’y déloger les rebelles.
Ces terroristes qui grace à leur « allié naturel » poursuivent depuis le lundi 6 juin dernier des attaques contre les positions des FARDC à Bugasa, au groupement de Jomba en territoire de Rutshuru dans le Nord-Kivu. Le bilan provisoire de ces affrontements fait état de deux morts et cinq blessés, côté FARDC, a rapporté le porte-parole du gouverneur militaire, général de brigade, Ekenge Bomusa Efomi Sylvain.
Et ce, malgré les multiples appels à la cessation des hostilités sans condition en provenance de l’Organisation des Nations unies (ONU), de l’Union africaine (UA), de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
En plus de la médiation entreprise par le président angolais, João Lourenço en sa qualité de président en exercice de la CIRGL pour trouver des solutions idoines par voie de dialogue entre Kinshasa et Kigali, et dont une rencontre des deux chefs d’Etat est en vue, les adeptes du M23 ne désarment pas.
À Kinshasa, l'un des observateurs avertis se questionne sur la nécessité de dialoguer avec le Rwanda lorsque tout le monde connait son double jeu pour faire main basse sur les richesses de la RDC en foulant aux pieds tous les processus de paix.
Notons par ailleurs, que les combats entre les FARDC et le M23 se sont intensifiés mardi 7 juin dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Les deux forces s’affrontent sur l’axe Sabinyo, dans le groupement de Jomba, à plus de 70 kms au Nord-Est de Goma, vers la frontière avec l’Ouganda.
Domi
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