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Crise dans l’Est de la RDC : le Royaume-Uni hausse le ton contre Kigali et annonce des sanctions ! Le gouvernement britannique a pris une position ferme face à l’escalade du conflit à l’est de la RDC. Dans un communiqué publié ce 24 février, Londres condamne sans équivoque les récentes offensives du M23 et des Forces de défense rwandaises (RDF), qualifiées de “violation inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC”. Lors de sa visite à Kinshasa et à Kigali les 21 et 22 février, le ministre britannique des Affaires étrangères a insisté sur l’urgence d’une cessation immédiate des hostilités et d’un retour aux négociations sous l’égide des instances régionales africaines. Il a exhorté les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame à respecter leurs engagements pris lors du sommet conjoint EAC-SADC du 8 février. Le ministre a également annoncé un soutien humanitaire supplémentaire de 14,6 millions de livres sterling pour venir en aide aux populations de l’est de la RDC, où près d’un million de personnes ont été récemment déplacées en raison des combats. Des sanctions contre le Rwanda Face à l’implication de Kigali dans le conflit, le Royaume-Uni menace de prendre une série de mesures contre le gouvernement rwandais. Le Royaume-Uni compte suspendre toute participation de haut niveau aux événements organisés par le gouvernement rwandais et limitera les activités de promotion commerciale entre les deux pays. De plus, l’aide financière bilatérale directe au gouvernement rwandais sera suspendue, à l’exception de l’aide humanitaire destinée aux populations les plus pauvres et vulnérables. Le Royaume-Uni coordonnera également avec ses partenaires internationaux l’adoption éventuelle de nouvelles sanctions contre le Rwanda et suspendra l’assistance future en matière de formation militaire au Rwanda. Enfin, le gouvernement britannique procédera à un réexamen des licences d’exportation vers les Forces de défense rwandaises. Ces mesures témoignent d’un durcissement notable de la position britannique à l’égard du Rwanda, alors que d’autres puissances occidentales, notamment les États-Unis et la France, exercent également des pressions croissantes sur Kigali. Un appel au dialogue et une mise en garde internationale Le gouvernement britannique souligne que “le Rwanda peut avoir des préoccupations sécuritaires, mais il est inacceptable d’y répondre par la voie militaire”. Londres appelle également Kinshasa à engager un dialogue inclusif avec le M23, tout en insistant sur le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais. Enfin, le communiqué avertit que la communauté internationale ne restera pas passive face à cette escalade. Le Royaume-Uni poursuit une étroite coordination avec le G7, le Groupe de contact international sur les Grands Lacs et les instances onusiennes pour envisager des réponses plus sévères si la situation ne s’améliore pas.