Crise sécuritaire dans l’Est de la RDC : le Parlement convoqué en session extraordinaire ce 4 février Face à la détérioration alarmante de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), les deux chambres du Parlement sont convoquées en session extraordinaire à partir de ce mardi. Cette décision fait suite aux instructions directes du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, qui a officiellement saisi le Parlement pour statuer sur cette situation d’urgence nationale. La convocation de cette session extraordinaire a été décidée lors d’une réunion tenue lundi soir entre le Président de l’Assemblée nationale, Professeur Vital Kamerhe, et celui du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, accompagnés de leurs rapporteurs respectifs. L’objectif de cette rencontre était de définir les modalités d’organisation de cette session cruciale. Selon le Rapporteur de l’Assemblée nationale, les deux chambres travailleront séparément, mais dans un même esprit : "rechercher des solutions concrètes" pour mettre fin à la crise sécuritaire qui ravage les provinces de l’Est, notamment le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Séances à huis clos pour des raisons de sécurité Compte tenu de la sensibilité des questions à l’ordre du jour, notamment les aspects stratégiques liés à la défense nationale et à la sécurité intérieure, il a été décidé que les séances plénières se tiendront à huis clos. Cette mesure vise à garantir la confidentialité des échanges et à permettre aux parlementaires de débattre sereinement des mesures à prendre pour le retour de la paix. En marge de cette session extraordinaire axée sur la sécurité, il est également prévu la prestation de serment des nouveaux juges de la Cour Constitutionnelle, récemment nommés par le Président de la République. Cette cérémonie, qui s’inscrit dans le cadre des obligations légales, sera un moment clé pour le renforcement de l’État de droit en RDC. La session du 04 février, une session de grands enjeux La convocation de cette session intervient dans un contexte marqué par une escalade des violences dans l’Est du pays, où l'armée rwandaise appuyée par le M23, seme la terreur. L’instabilité dans cette région a non seulement des répercussions sur la sécurité des populations locales, mais elle menace également la stabilité de toute la sous-région des Grands Lacs. Au regard du contexte actuel, cette session semble être seule des décisions fortes et des actions concrètes pour mettre fin à cette crise qui dure depuis trop longtemps. Le Parlement est désormais face à ses responsabilités : "trouver des solutions durables pour la paix et la sécurité en RDC."
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