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Dialogue pour la Paix : les évêques de la CENCO et de l’ECC en pourparlers avec les rebelles du M23 et de l’AFC à Goma Les évêques catholiques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) ont engagé, ce mercredi 12 février 2024, des pourparlers avec les rebelles du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC). L’objectif de cette rencontre est de trouver des solutions à la crise sécuritaire qui secoue l’Est de la RDC, après l’occupation de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, par les rebelles en collaboration avec l’armée rwandaise. À la tête de cette délégation rebelle, Corneil Nangaa, leader du M23-AFC, est accompagné de plusieurs cadres et militaires du mouvement. Ils ont souhaité aborder leurs revendications auprès des hommes d’Église, dans l’espoir d’ouvrir un dialogue constructif et de contribuer à apaiser les tensions qui ont déjà causé de nombreuses pertes humaines dans cette région en proie à la violence. Cette démarche, axée sur la recherche de la paix pour tous, a été soulignée par Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, lors des travaux préparatoires à Kinshasa. Il a insisté sur le rôle primordial de l’Église dans ce processus de réconciliation. Cependant, cette initiative de dialogue reste fortement contestée par une grande partie du gouvernement congolais. L’ODEP (Observatoire des dépenses publiques) et le parti au pouvoir, l’UDPS, s’opposent fermement à toute forme de négociation avec les rebelles. Un haut responsable de l’UDPS a d’ailleurs rejeté cette démarche, affirmant qu’elle ne pouvait en aucun cas inclure le Chef de l’État, Félix Tshisekedi. Le Président Tshisekedi, tout en réaffirmant son engagement en faveur de la paix, a posé une condition claire : il a insisté pour que toutes les confessions religieuses participent de manière inclusive à cette démarche, afin d’assurer une approche collective et représentative. Cette exigence de Tshisekedi reflète son désir de garantir que le processus de dialogue ne soit pas perçu comme biaisé ou partiel. La délégation ecclésiastique, composée des figures de proue de la CENCO et de l’ECC, inclut le président de la CENCO, Monseigneur Fulgence Muteba, le président de l’ECC, André Bokondoa, le secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien Nshole, le secrétaire général de l’ECC, le révérend Eric Nsenga, ainsi que l’évêque de Goma, Monseigneur Willy Ngumbi. Ces hommes d’Église sont venus à Goma avec l’espoir de promouvoir la paix et la réconciliation dans un contexte où les violences liées à l’occupation de la ville par les rebelles ont dévasté des vies et semé la terreur parmi les populations civiles. Certains estiment que ce dialogue est essentiel pour mettre fin à la violence, d’autres, notamment les autorités gouvernementales, restent sceptiques quant à l’efficacité de ce processus sans un engagement de la communauté internationale et un véritable consensus national.