Escalade de violence contre les civils dans l’est : L’UNCHR dénonce Dans un communiqué jeudi 26 octobre, le Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC, Bruno Lemarquis, a dénoncé l’escalade de violence contre les civils dans l’Est de ce pays des Grands Lacs. C’est après la dernière attaque enregistrée contre des populations à Oicha, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, le 23 octobre dernier. Le bilan des sources humanitaires fait état de plus d’une vingtaine de civils tués et plusieurs autres blessés. « Ce tragique évènement a contraint plusieurs milliers de personnes à fuir leurs habitations », déploré le coordonnateur. « La communauté humanitaire reste pleinement mobilisée auprès des populations affectées », rassure Bruno Lemarquis avant d’adresser des condoléances aux familles des victimes. De nouveaux déplacements Des acteurs humanitaires font face à d’importantes contraintes pour accéder à certaines zones densément peuplées de personnes déplacées. Le Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC note le déplacement de près de 200.000 personnes additionnelles enregistré depuis le début du mois d’octobre à la suite des violences armées dans les territoires de Masisi et Rutshuru ont provoqué. Outre le coût humain de ce tragique évènement, cette attaque a également perturbé les opérations humanitaires. Deux véhicules d’ONG ont été incendiés par des manifestants en colère, de même que trois camions transportant une assistance alimentaire vitale, contraignant de nombreuses organisations à suspendre leurs activités à Oicha. En raison de l’insécurité croissante dans plusieurs localités de la province du Nord-Kivu, des milliers d’autres personnes se trouvent désormais coupées de l’assistance dont elles ont désespérément besoin. Plus de 140.000 personnes dans le besoin sont ainsi privées d’une aide humanitaire vitale. Plus de 1,5 million de nouveaux déplacés Pour l’ONU, il est impératif de préserver l’espace humanitaire afin que ceux qui fuient les violences puissent recevoir l’aide nécessaire. « J’en appelle à toutes les parties pour assurer la protection des civils et le respect du droit international humanitaire, en coopérant avec les efforts d’assistance humanitaire visant à soulager cette immense souffrance. La vie de centaines de milliers de personnes en dépend », a ajouté le Coordonnateur humanitaire. Malgré le contexte opérationnel extrêmement volatile, les acteurs humanitaires maintiennent leur présence sur le terrain et continuent d’intensifier leurs opérations, afin de fournir une aide d’urgence à 3 millions de personnes dans le besoin au Nord-Kivu. En 2023, les acteurs humanitaires ciblent 10 millions de personnes vulnérables pour une assistance humanitaire d’urgence dans tout le pays. Depuis le début de l’année 2023, plus d’un million et demi de personnes se sont nouvellement déplacées dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’Ituri portant le total à plus de 5,3 millions de personnes déplacées. Les femmes représentent 51% de la population déplacée. Plus de 80% des déplacements sont dus aux attaques et affrontements armés.
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