Explosion lors meeting du M23 à Bukavu : le bilan pourrait encore s’alourdir dans les prochaines heures (hôpitaux) Une explosion de bombe a causé la mort de 11 personnes et fait 65 blessés, dont 6 dans un état grave, selon le Mouvement du 23-Mars (M23) et son allié, l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), dirigée par Corneille Nangaa. Cet incident s’est produit à la Place de l’Indépendance, peu après un meeting politique organisé par le M23/AFC ce jeudi 27 février 2025, dans la ville de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu. Des sources hospitalières locales consultées par plusieurs médias indiquent que la plupart des victimes ont succombé à leurs blessures sur place, et que le bilan pourrait encore s’alourdir dans les prochaines heures. Une attaque aux circonstances floues Des témoins rapportent que plusieurs détonations ont retenti peu après la fin du rassemblement animé par Corneille Nangaa. Les circonstances exactes de l’explosion restent incertaines, mais des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de panique, avec des participants fuyant précipitamment les lieux. Les proches du M23, mouvement qualifié de terroriste par l’ONU, accusent le régime de Kinshasa d’être à l’origine de cette attaque à la grenade, la qualifiant d’acte « délibéré » visant des civils innocents. Jusque-là Kinshasa n’a pas encore réagi à ce drame. Bukavu est sous le contrôle du M23 depuis le 14 février dernier, après la prise de l’aéroport de Kavumu et l’avancée des rebelles sans résistance majeure de l’armée congolaise. Une situation régionale explosive Cette attaque survient dans un contexte de tensions accrues dans l’Est de la RDC, où le M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports internationaux, a intensifié ses offensives, capturant des villes stratégiques telles que Goma et Bukavu. Le président congolais, Félix Tshisekedi, a fermement condamné ces actions, les qualifiant d’actes terroristes perpétrés par une armée étrangère. Par ailleurs, la situation humanitaire dans la région est de plus en plus critique, avec des centaines de milliers de personnes déplacées en raison des combats. Les efforts diplomatiques pour instaurer un cessez-le-feu et engager des pourparlers de paix n’ont jusqu’à présent pas abouti, laissant la population civile prise au piège d’un conflit aux conséquences dramatiques.
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