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FARDC : début ce jeudi du procès contre plusieurs officiers supérieurs


FARDC : début ce jeudi du procès contre plusieurs officiers supérieurs La Haute Cour Militaire de la RDC ouvre un procès ce jeudi 13 mars contre plusieurs officiers supérieurs des Forces Armées de la RDC (FARDC), a annoncé le ministère de la Justice. Ces derniers sont accusés d’avoir abandonné leurs positions face à l’ennemi, laissant derrière eux des armes, des munitions, du matériel militaire et des blessés, notamment dans les villes de Goma et Bukavu. Cette audience publique sera diffusée en direct sur la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) à partir de 10 heures. Les accusations portées contre ces hauts gradés de l’armée congolaise sont particulièrement graves, dans un contexte où la situation sécuritaire dans l’Est du pays demeure préoccupante. Depuis plusieurs mois, la RDC fait face à une intensification des affrontements entre les FARDC et les groupes armés, notamment le M23, qui contrôle plusieurs localités stratégiques du Nord-Kivu et Sud-Kivu. L’abandon des positions militaires par certains officiers a conduit à un affaiblissement du front congolais et à une recrudescence des violences contre les populations civiles. Des précédents similaires ? Ce procès rappelle d’autres affaires judiciaires impliquant des officiers militaires en RDC. En 2004, le général-major Mbuza Mabe, alors commandant de la 8e région militaire, avait été accusé de fautes stratégiques lors des combats contre les insurgés du RCD-Goma. Plus récemment, en 2013, des officiers avaient été jugés pour leur rôle dans la perte de Goma face au M23, mettant en lumière des failles systémiques dans la chaîne de commandement des FARDC. Cette fois, le gouvernement congolais semble déterminé à rétablir la discipline et la responsabilité au sein de l’armée nationale, alors que la population exige davantage de transparence et d’efficacité dans la gestion de la guerre à l’Est. Toutefois, certaines voix s’élèvent pour demander une enquête plus approfondie sur les causes de ces abandons de positions. Des analystes militaires estiment que ces situations sont parfois liées à un manque de moyens, de coordination et de soutien logistique, plutôt qu’à une réelle volonté de trahison. Ce procès restera sans aucun doute l’un des plus suivis de ces dernières années en RDC. Il met en lumière les défis sécuritaires majeurs du pays et pourrait redéfinir les règles d’engagement des forces armées dans un contexte de guerre asymétrique.

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