Guerre dans l'est : Le sort du M23 après avoir saboté le cessez-le-feu
Le M23 a saboté le cessez-le-feu prévu le mardi 7 mars. Les combats se sont poursuivis jusqu'au lendemain de la date butoire bien que les rebelles avaient déclaré prendre acte du cessez-le-feu.
Ce mercredi, les affrontements sont localisés dans des collines surplombant l’agglomération de Shasha, à 10 km de Sake, cité est à 27 km à l’ouest de Goma, a indiqué des sources contactées par des confrères.
Dans l'opinion, on soupçonne que le M23 vise à couper la route Sake-Minova, la seule voie qui reste pour approvisionner Goma en vivres et autres produits, et ainsi asphyxier davantage la ville volcanique.
L'on a également signalé le déplacement massif des populations de la région de Shasha, qui prennent la direction de Goma, en passant par Sake.
En visite à Kinshasa, le président français, Emmanuel Macron, avait promis des sanctions contre le M23 s'il ne respecterait pas le cessez-le-feu.
"S'il ne respecte pas (le plan de désescalade proposé, NDLR), alors oui il doit y avoir des sanctions", avait-t-il toutefois souligné.
Devant la presse le mardi, Patrick Muyaya, le Porte-parole du Gouvernement, avait révélé qu'il y a un plan bien établi qui sera mis en place si le cessez-le-feu n'est pas respecté.
Le sommet d’Addis Abeba avait quasiment validé les résolutions prises quelques semaines avant par les Chefs d’Etat de l’EAC concernant l’Est de la RDC, notamment le cessez-le-feu immédiat, le retrait de tous les groupes armés y compris le M23, le déploiement rapide et complet de la force régionale de l’EAC.
Un nouveau calendrier avait été élaboré avec des dates précises pour le retrait du M23 à partir du 28 février des zones occupées. Mais aucun signal dans ce sens sur le terrain. Malgré les multiples appels au cessez-le-feu, la rébellion poursuit l’offensive.
La Force régionale de l'EAC devrait normalement passer à l'attaque contre le M23 parce qu'il a violé le cessez-le-feu.
Le M23 exige un dialogue avec Kinshasa mais les autorités congolaises n’en veulent pas. Sur le plan militaire, la présence de la force régionale de l'EAC n'a pas résolu le problème sur le terrain. Les voix s'élèvent de plus en plus pour exiger son retrait.
Pour ce mercredi, le contingent burundais, basé à Mubambiro, a déployé des éléments dans la zone, selon des sources locales.
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