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Guerre dans l’Est : Masisi repris par les FARDC et les Wazalendo


Guerre dans l’Est : Masisi repris par les FARDC et les Wazalendo Une lueur d’espoir éclaire la région troublée de l’est de la RDC. Ce mercredi 8 janvier, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les milices Wazalendo, ont infligé une défaite majeure aux terroristes du M23 soutenus par les Forces de défense rwandaises (RDF). Masisi centre, récemment tombé aux mains de ces forces rebelles, a été libéré quatre jours après l’occupation des terroristes. La coalition FARDC-Wazalendo a également repris le contrôle des villages stratégiques de Kaniro et de Mashaki centre, marquant une avancée décisive dans leur offensive pour sécuriser le territoire de Masisi, une zone clé de la province du Nord-Kivu. Selon des sources militaires, des affrontements se poursuivent actuellement à Kahongole et sur les collines qui surplombent Mashaki, derniers bastions des rebelles dans la région. Une bataille pour l’intégrité territoriale Le chef-lieu du territoire de Masisi, situé dans une région riche en ressources naturelles, est depuis longtemps l’objet des convoitises de groupes armés. La reconquête de cette localité représente une étape cruciale pour les FARDC, qui visent à éliminer toute présence rebelle dans cette zone stratégique. “Les FARDC, avec l’appui des Wazalendo, sont déterminés à libérer chaque mètre carré de notre territoire des griffes du M23 et de ses alliés rwandais,” a déclaré un porte-parole militaire congolais sur le terrain. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des soldats congolais célébrant leur victoire à Masisi, salués par les habitants qui retrouvent un semblant de sérénité après des semaines de violences. La pression sur le Rwanda et les enjeux régionaux La reprise de Masisi intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre Kinshasa et Kigali. La RDC accuse depuis des années le Rwanda de soutenir le M23, une rébellion ressuscitée en 2021 et considérée comme l’un des principaux déstabilisateurs de la région. Kigali, de son côté, rejette ces accusations malgré des rapports accablants d’experts des Nations Unies confirmant son implication. L’offensive des FARDC coïncide avec une mobilisation croissante de la société civile à Bukavu, où des manifestations dénoncent non seulement les ingérences étrangères, mais aussi le pillage des ressources minières, souvent exploitées illégalement par des entreprises étrangères et vendues sur le marché noir. Les minerais au cœur du conflit Le territoire de Masisi, comme d’autres zones de l’est de la RDC, regorge de minerais précieux, notamment l’or, le coltan et le cobalt. Ces ressources, indispensables à l’industrie mondiale, attisent les convoitises de multiples acteurs, légaux et illégaux. Les rébellions, à l’instar du M23, sont souvent accusées de se financer par l’exploitation et la contrebande de ces richesses, en complicité avec des réseaux transfrontaliers. La société civile rappelle que les conflits miniers privent non seulement l’État de revenus colossaux, mais maintiennent également les populations locales dans une misère chronique. “Nos soldats se battent non seulement pour l’intégrité territoriale, mais aussi pour que ces ressources cessent d’être une malédiction et profitent enfin au développement des communautés,” a déclaré un activiste présent à la manifestation de Bukavu. Un combat loin d’être terminé Si la victoire à Masisi est saluée comme une avancée majeure, les combats se poursuivent dans d’autres zones clés du Nord-Kivu. Les collines surplombant Mashaki, toujours sous contrôle rebelle, restent un enjeu stratégique crucial. Une fois ces positions libérées, le territoire de Masisi pourrait être définitivement sécurisé, selon les autorités militaires. Le gouvernement congolais, appuyé par la communauté internationale, devra toutefois redoubler d’efforts pour stabiliser durablement la région. Cela inclut non seulement la lutte contre les groupes armés, mais aussi la réforme du secteur minier et la mise en place d’une gouvernance inclusive et transparente. Dans un contexte où les populations locales continuent de payer un lourd tribut, les victoires militaires comme celle de Masisi redonnent espoir. Mais elles rappellent également l’urgence d’un règlement politique global pour mettre fin aux violences qui rongent l’est de la RDC depuis près de trois décennies.

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