Le député national Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa a saisi mercredi 18 novembre le bureau de l’Assemblée nationale interpeler à nouveau le ministre national de la Défense et Anciens combattants, Aimé Ngoy Mukena. Selon l’auteur de cette interpellation, le ministre devra encore revenir à la chambre basse pour s’expliquer sur la persistance des massacres dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, ainsi que dans les provinces de l’Ituri et du Sud-Kivu. Il évoque également les récentes incursions des groupes armés devenues monnaie courante dans la ville de Lubumbashi (Haut-Katanga). « Je sollicite auprès de la plénière de l'Assemblée nationale l'interpellation du ministre de la Défense nationale et Anciens combattants pour qu'il fournisse des explications à la suite de la détérioration actuelle de la situation sécuritaire dans les entités ci-haut citées malgré les recommandations adressées au gouvernement de manière répétitive par les députés nationaux », écrit-il dans sa correspondance adressée à la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda. Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa soutient que depuis le changement du commandement des opérations FARDC à Beni en août dernier, suivi du lancement des opérations dites de grande envergure, jusqu'au 6 octobre 2020, plus de 1 174 civils ont été sauvagement massacrés dans la région. Il dénombre pour la période allant du 1er mai au 31 août dernier, 337 personnes abattues "innocemment par des miliciens de la CODECO dans les territoires de Djugu et Mahagi en Ituri", déplore-t-il, sans la moindre considération du ministre national de la défense. Interpellé le 16 octobre dernier à l’Assemblée nationale, le patron de la Défense nationale avait sollicité le soutien de l'organe délibérant (autorité budgétaire) pour faire face aux défis liés à la sécurité du peuple congolais en général. C'est ce qui a poussé député national Iracan Gratien, élu de Bunia, d'initier une motion de défiance contre lui, l'accusant de "défaillance" dans ses fonctions. LV.
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