Kamitatu critique Tshisekedi sur la gestion de la situation dans l’Est : « La guerre devient un business éhonté » Dans un message publié ce mercredi 26 février sur son compte X, Olivier Kamitatu, porte-parole de l’opposant Moïse Katumbi, a vivement critiqué la gestion du conflit en RDC par le gouvernement en place. Il a notamment dénoncé le recours aux mercenaires étrangers et aux groupes armés controversés, tout en pointant du doigt des dépenses militaires jugées excessives et inefficaces. « Certes, l’inviolabilité des frontières de la RDC n’est pas négociable. La guerre doit cesser, surtout lorsqu’un gouvernement recourt aux services de mercenaires d’Europe de l’Est, aux FDLR génocidaires et à des milices inexpérimentées. Quand la guerre devient un business éhonté pour un petit groupe d’individus qui dépensent plus de 4,3 milliards de dollars en trois ans pour des équipements inaccessibles tout en abandonnant au front de jeunes soldats affamés… », a—t-il posté sur X (Twitter). Cette déclaration intervient alors que l’Est de la RDC est en proie à une intensification des combats entre les Forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Le gouvernement congolais a récemment annoncé la mobilisation générale et le recrutement de milliers de nouveaux soldats pour renforcer ses effectifs face à l’avancée des rebelles. En dénonçant l’implication de mercenaires d’Europe de l’Est et des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé d’origine rwandaise accusé d’exactions et impliqué dans le génocide de 1994, Olivier Kamitatu met en cause les choix stratégiques du régime Tshisekedi. Il souligne également le rôle de milices locales qu’il qualifie d’« inexpérimentées », laissant entendre un manque de professionnalisme et de cohésion dans la gestion des forces engagées sur le terrain. Par ailleurs, il s’insurge contre l’usage des ressources financières du pays, affirmant que plus de 4,3 milliards de dollars auraient été dépensés en trois ans pour des équipements militaires qu’il juge « inaccessibles ». Cette somme colossale contraste, selon lui, avec la situation des soldats congolais, qu’il décrit comme « affamés » et abandonnés sur le front. Une guerre devenue “business” ? Les propos du porte-parole de Moïse Katumbi laissent entendre que la guerre ne serait plus seulement une lutte pour la souveraineté nationale, mais également une opportunité d’enrichissement pour certains hauts responsables. Cette accusation, si elle se confirmait, viendrait renforcer les soupçons de détournements et de mauvaise gestion des fonds alloués à la défense nationale. L’opposition ne cesse de critiquer la gouvernance du président Félix Tshisekedi, réélu en décembre 2023.
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