Kinshasa : « Pas de ville morte ce mardi 4 février », Jacquemain Shabani met en garde les récalcitrants Lors d’un briefing conjoint avec le ministre de la Communication et Médias ce lundi 3 février, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a fermement interdit toute manifestation, y compris les marches et les villes mortes, sur l’ensemble du territoire de Kinshasa. « Il n’y aura aucune ville morte demain [ce mardi 4 février]. Tous les Kinois sont appelés à vaquer normalement à leurs occupations », a-t-il déclaré avant d’adresser une mise en garde aux contrevenants : « Ceux qui tenteront de créer du désordre dans la ville subiront la rigueur de la loi. » Dans un contexte marqué par le conflit dans l’Est du pays, M. Shabani a exhorté la population congolaise à rester unie et à ne pas se laisser influencer par les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux. Il a insisté sur l’importance de s’informer uniquement à travers les canaux officiels. Daniel Bumba tape du poing sur la table ! L’Hôtel de Ville de Kinshasa a également réaffirmé l’interdiction formelle de toute manifestation publique, une mesure décrétée par le gouverneur Daniel Bumba et maintenue jusqu’à nouvel ordre. Cette décision a été confirmée à l’issue d’une réunion du Conseil provincial de sécurité, chargée d’évaluer la situation sécuritaire dans la capitale. Le ministre provincial de l’Intérieur, Thierry Tshitenga Kabuya, et le commissaire divisionnaire adjoint de la Police de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba, ont à leur tour durci le ton : « Aucune marche ni ville morte ne sera tolérée. Les forces de l’ordre sont prêtes à faire respecter cette décision. » Le Conseil provincial de sécurité a par ailleurs exhorté la population kinoise à poursuivre ses activités sans crainte, tout en réitérant son soutien indéfectible aux Forces armées de la RDC (FARDC) et aux combattants Wazalendo engagés dans la défense de l’intégrité territoriale du pays contre l’armée rwandaise et les terroristes du M23.
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