Manifestation anti-Monusco à Goma : Le bilan de l'armée remis en cause
La population de Goma rejette le bilan livré par l'armée à la suite des manifestations enregistrées mercredi 30 août 2023. Des fidèles de l’église des Wazalendo exigent le départ de la Mission Onusienne (MONUSCO).
Plusieurs habitants qui se sont confiés à votre rédaction renseignent sur un bilan de plus de 20 morts. Plusieurs images qui fusent sur la toile chargent l'armée d'être l'auteur de ces morts.
Dans un communiqué du mercredi 30 août, l'armée congolaise a livré un bilan qui fait état de 7 morts ont été dont 1 policier lynché par les manifestants.
Aussi, d'après l'armée 158 personnes ont été interpellées et une trentaine autres gravement blessées.
Par ailleurs, le même communiqué de l'armée indique qu'il y avait un groupe de bandits armés drogués et manipulés qui se faisaient passer pour les Wazalendo, cette "secte mystico-religieuse du prophète Bisimwa Ephrem".
"Les forces de défense et de sécurité ont pris toutes les précautions et ont stoppé professionnellement les aventures de ces fauteurs des troubles jouant le jeu de l’agresseur M23/RDF", peut-on lire dans le communiqué des FARDC.
Mercredi, toutes les activités socio-économiques ont tourné au ralenti à Goma. Les magasins et boutiques sont restés fermés.
En juillet 2023, des manifestations anti-Monusco avaient éclaté au Nord-Kivu notamment à Goma, Butembo, Rutshuru et Beni causant une dizaine des morts.
En juillet 2022, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, avait déclaré lors d’une conférence de presse à Kinshasa que le retrait de la mission interviendra après la réalisation des conditions minimales du plan de transition.
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