Meurtres et viols : Human rights watch encourage la RDC et le Rwanda à traduire en justice les commandants du M23
Human rights watch encourage la RDC et le Rwanda à traduire en justice les commandants du M23 pour leurs crimes, ainsi que tout responsable Rwandais qui les soutient.
Dans un communiqué publié ce mardi 13 juin à Nairobi au Kenya, HRW révélé que depuis la fin de l’année 2022, les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont commis des meurtres, des viols et d’autres crimes de guerre manifestes dans l’est de la RDC.
« Les meurtres et viols commis sans relâche par le M23 sont favorisés par le soutien militaire que les commandants rwandais apportent au groupe armé rebelle », a affirmé la chercheuse au sein de la Division Afrique à Human right watch, Clementine de Montjoye.
« L’armée rwandaise a déployé des troupes dans l’est de la RD Congo pour fournir un soutien militaire direct au M23, l’aidant à étendre son contrôle sur le territoire de Rutshuru ainsi que sur le territoire de Masisi voisin. Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait ajouter les dirigeants du M23, ainsi que les responsables rwandais qui soutiennent ce groupe armé responsable d’abus, à la liste des cibles des sanctions du Conseil », recommande Human rights watch.
La situation sécuritaire catastrophique
La situation sécuritaire catastrophique a été aggravée par l’état de siège proclamé dans la région et par la collaboration de l’armée congolaise avec plusieurs groupes armés, principalement sur la base de critères ethniques, rapporte HRW.
Plusieurs cas des viols et exécutions sommaires ont été documenté par HRW : « Le 9 mai dernier, l’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a indiqué avoir fourni des soins à six-cent-soixante-quatorze survivantes de violences sexuelles au cours des deux dernières semaines d’avril dans des camps des déplacés autour de Goma. Ce qui représente une augmentation dramatique par rapport aux périodes précédentes ».
Viols commis par d’autres groupes armés
Human Rights Watch a précédemment fait état d’unités de l’armée congolaise ayant soutenu des groupes armés impliqués dans de graves abus dans le cadre de la lutte contre le M23. Human Rights Watch s’est entretenu avec six survivantes de viols commis par des groupes armés, dont les FDLR et les Nyatura Abazungu. Dans certains cas, les attaques semblaient constituer des représailles contre des femmes qui s’étaient trouvées dans des zones occupées par le M23.
Laissez-nous un message