Négociations directes entre RDC et le M23 : les rebelles claquent la porte des pourparlers L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) annonce ce lundi 17 mars son retrait des discussions de paix en raison des sanctions internationales visant ses membres et des frappes militaires intensifiées dans l’Est de la RDC. Dans un communiqué officiel, le groupe rebelle accuse certaines institutions internationales de « saboter délibérément » le processus de paix en imposant des mesures punitives contre ses dirigeants, y compris à la veille des discussions de Luanda. « Ces sanctions successives compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée », déplore l’AFC/M23. Escalade des tensions à l’Est de la RDC Par ailleurs, le mouvement armé affirme que les forces gouvernementales congolaises, appuyées par des alliés régionaux, ont intensifié leurs frappes aériennes et bombardements sur plusieurs positions stratégiques dans le Nord-Kivu. Selon le communiqué, l’armée congolaise utiliserait des avions de chasse et des drones de combat CH-4 pour cibler des zones denses en population. Face à cette situation, l’AFC/M23 juge que « la tenue des pourparlers est devenue impossible » et annonce qu’elle ne participera plus aux discussions en cours. Une crise diplomatique en toile de fond Ce retrait intervient alors que la communauté internationale tente de maintenir un cadre de dialogue entre les parties en conflit. La médiation angolaise, censée relancer les négociations de Luanda à partir de ce mardi 18 mars, se retrouve désormais fragilisée. Du côté du gouvernement congolais, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée à la suite de cette annonce. Toutefois, Kinshasa maintient sa ligne dure en refusant toute reconnaissance du M23, qualifié de « groupe terroriste » soutenu par le Rwanda.
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