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Nord-Kivu : le M23 reconnu responsable de la majorité des abus contre les enfants


Nord-Kivu : le M23 reconnu responsable de la majorité des abus contre les enfants Les combats dans l’Est de la RDC poussent toujours plus de civils à fuir, tandis que les exactions contre les enfants se multiplient. Un rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), publié jeudi, révèle que les rebelles du M23 sont responsables de 69% des violations graves commises contre des enfants en janvier 2025. Outre le M23, d’autres groupes armés sont également impliqués, notamment Nyatura, Maï-Maï Mazembe, ADF, ainsi que des éléments des forces de défense et de sécurité congolaises et étrangères, la CODECO, le FPIC et les FDLR-FOCA. Environ 85% des abus ont été documentés au Nord-Kivu, principal théâtre des offensives du M23, tandis que 15% ont été recensés en Ituri. Malgré une baisse de 6% par rapport à décembre 2024, les formes de violations restent préoccupantes. Le recrutement d’enfants soldats arrive en tête, suivi des enlèvements, des meurtres et mutilations, des violences sexuelles et des attaques contre des écoles et des hôpitaux. Une situation sécuritaire de plus en plus critique Depuis le début de l’année, les combats entre les FARDC, soutenues par les Wazalendo, et les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda, se sont intensifiés. Le BCNUDH alerte sur une insécurité grandissante, exposant davantage les civils aux abus. Les provinces les plus touchées par les violations des droits humains en janvier sont le Nord-Kivu, qui concentre 60% des cas, suivi de l’Ituri et du Sud-Kivu, chacun à 13,9%. D’autres provinces non directement concernées par le conflit, comme le Haut-Katanga, Kinshasa et Maï-Ndombe, ont également signalé des violations. En janvier, le BCNUDH a recensé 309 violations ayant fait 808 victimes, dont 49 enfants. Une hausse inquiétante des violences sexuelles Le rapport met aussi en lumière 12 incidents de violences sexuelles liées au conflit, touchant 45 victimes adultes. Parmi ces cas, 10 concernent des viols collectifs, dont certains accompagnés de pillage des biens des victimes. L’Ituri est la province la plus touchée, avec 34 victimes, dont 33 agressées par la CODECO. Au Nord-Kivu, huit victimes ont été recensées, dont trois aux mains du M23, trois par les FDLR et deux par les FARDC. Au Sud-Kivu, trois cas ont été signalés, dont deux attribués aux Nyatura/Wazalendo et un aux forces armées congolaises. Malgré ces exactions, l’impunité reste un défi majeur. Toutefois, certaines poursuites ont abouti, avec la condamnation à la peine de mort de cinq personnes, dont quatre membres des forces de défense et de sécurité congolaises, y compris deux militaires et deux agents de police.

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