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Nouvelles propositions de l'EAC : Le Gouvernement congolais boude


Nouvelles propositions de l'EAC : Le Gouvernement congolais boude

Lors du briefing devant la presse lundi, Christophe Lutundula, vice-premier ministre chargé des Affaires étrangères, a affirmé que le nouveau calendrier de retrait et le nouveau plan de déploiement des troupes de la Force régionale de l’EAC ne sont à ce stade que des propositions.

Le chef de la diplomatie congolaise a promis que le Gouvernement va analyser ces résolutions, avant de rassurer que la RDC suit de près la situation.

Le Gouvernement congolais promet d’évaluer sans complaisance les propositions de la communauté des États de l’Afrique de l’Est qui s’est partagée le contrôle d’une partie du Nord-Kivu après le désengagement du M23, a-t-il fait savoir.

Ces résolutions ont été prises le week-end dernier à Nairobi lors d'une réunion des chefs d’état-major des pays de l'EAC.

Ils ont, entre autres, discuté d’un réajustement des zones d’opération des différents contingents de la force régionale. Sur ce, les armées du Burundi, Kenya, Ouganda, Sud-Soudan se sont reparties le contrôle d’une partie de la province du Nord-Kivu.

Le Burundi va gérer Sake, Kilolirwe et Kitchanga. Le Sud-soudan et le Kenya s’occuperont de Rumangabo, le Kenya lui-même sera encore présent à Kibumba, Tongo, Bwiza, Kishishe. Et l’Ouganda prend le contrôle de Bunagana, Kiwanja et Mabega.

Les chefs d’état-major de la communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) proposent par ailleurs que le M23 entame son retrait à partir du 28 février pour une durée d’un mois. 

Du nouveau chronogramme de l’EAC : du 28 février au 10 mars, il concerne Kibumba et Rumangabo, des zones que le M23 est d’ailleurs censé avoir déjà rendues à l’EAC, mais aussi les localités récemment conquises sur l’axe Sake-Butembo. 

Du 13 au 20 mars, ils doivent se retirer des zones centrales du Nord-Kivu, celles autour du parc des Virunga et 23 au 30 mars des positions conquises au mois d’octobre : Rutshuru et Kiwanja, mais aussi de Bunagana, première localité dont le M23 a pris le contrôle en juin.

MÉFIANCE 

Le Gouvernement congolais suspecte certains dirigeants et du secrétariat exécutif de l’EAC de concocter un plan contre la RDC. 

« Tout ce qui n’est pas dans le sens de permettre à la République d’exercer pleinement sa souveraineté, de sauvegarder son autorité territoriale, de sauvegarder l’indépendance de notre pays, nous n'accepterons pas ça, c'est sûr », affirme Christophe Lutundula. 

Et de poursuivre : « On va décrypter davantage le contenu, non seulement l’écriture, mais l’esprit de ce qui a été proposé. Nous suivons cela avec beaucoup d’attention ».

L’accord entre le Gouvernement et l’EAC concernant le déploiement de cette force régionale, aussi appelé Status of Forces Agreement (SOFA) va être très prochainement soumis à l’évaluation. 

« Nous allons évaluer le SOFA sans complaisance. Je peux le dire, nous n’hésiterons pas à y mettre fin. Mais nous ne le souhaitons pas. Nous ne travaillons pas dans cette perspective, notre perspective, c’est de requalifier et de requinquer le SOFA », indique-t-il.


Pour rappel, Félix Tshisekedi a présidé à Kinshasa au mois de septembre de l'année dernière, la cérémonie de signature de l’accord portant statut de la Force régionale de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC).

Cet évènement est intervenu un jour avant la fin de la réunion du 7 au 9 septembre des délégués et experts des pays membres de cette organisation est-africaine dans le cadre des travaux de sa commission économique.

Sur terrain, la Force régionale annoncée en premier lieu pour une durée de six mois en RDC peine à être opérationnelle sur le terrain des opérations après le refus de la rébellion M23 de libérer les espaces occupés dans la province du Nord-Kivu.

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