RDC : 511 violations et atteintes aux droits de l’homme enregistrées en avril
En RDC, 511 violations et atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrées au mois d'avril 2022, indique le rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme
(BCNUDH).
Ce rapport révèle une dimension de 29% par rapport au mois de mars 2022 (722 violations).
« Cette diminution reflète la baisse
du nombre de violations attribuables à des agents de l’Etat (-26%), ainsi que du nombre d’atteintes attribuables à des groupes armés (-31%). Notamment, le nombre de violations
commises par des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo
(FARDC) est inférieur à celui enregistré le mois précédent, en particulier au Nord-Kivu », lit-on dans ce rapport.
Les combattants Nyatura et ceux de la CODECO ont par ailleurs commis moins d’attaques contre
des civils dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri respectivement.
En revanche, renseigne ce rapport, les agents de l’Etat ont commis 34% de ces violations, soit 148 violations, dont les exécutions
extrajudiciaires d’au moins 25 hommes, deux femmes et un enfant
« Parmi les agents de l’Etat,
les militaires des FARDC sont auteurs de la majorité des violations des droits de l’homme
documentées dans les provinces en conflit (76 violations, soit 51%), une diminution par rapport
au mois précédent (128 violations). Les membres des groupes armés ont commis 288 atteintes
aux droits de l’homme dans les zones en conflit, dont 60% dans la seule province du Nord-Kivu (173 atteintes), suivie de l’Ituri (24%, soit 68 atteintes), du Tanganyika (9%, soit 25 atteintes), du Sud-Kivu (7%, soit 19 atteintes), et du Maniema (1%, soit trois atteintes) », poursuit-il.
Le BCNUDH note également que les cas de violences sexuelles liées aux conflits documentés en avril 2022 sur des victimes
adultes sont restés stables par rapport au mois précédent.
Dans sa note, il a enregistré au moins
41 victimes adultes (toutes femmes) au cours du mois en revue (pour 42 au mois de mars 2022). « Comme le mois précédent, les groupes armés sont responsables de la majorité des violences
sexuelles commises sur les civils, avec un total de 32 victimes en avril 2022 »
54 CAS DE DÉCÈS EN DÉTENTION
Au cours de la période considérée, le BCNUDH a recensé au moins 54 cas de décès en détention (tous des hommes) dans des prisons, des cachots des commissariats de police et des cachots militaires sous la responsabilité des FARDC.
Ces décès, indique-t-il, sont la conséquence de maladies, de malnutrition et de mauvaises conditions de détention.
Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC indique également que durant le mois d'avril 2022, il a continué d’apporter son soutien aux autorités congolaises dans le cadre de la lutte contre l’impunité des violations et des atteintes aux droits de l’homme. .
Des condamnations ont été prononcées à l’encontre d’au moins neuf militaires des FARDC et neuf agents de la PNC. Ces condamnations ont été prononcées par des
juridictions congolaises pour des violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble
du territoire congolais.
Domi
Laissez-nous un message