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RDC : Kinshasa salue la reconnaissance du conflit à l’Est comme international et appelle à une réparation pour les victimes La République démocratique du Congo (RDC) a salué la reconnaissance par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme que le conflit qui ravage l’Est du pays n’est pas interne, mais bien un conflit armé international, alimenté par une agression extérieure. C’est le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, qui a porté ce message à la tête de la délégation congolaise lors de la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. « Nous exprimons notre volonté de répondre avec sérieux aux préoccupations exprimées dans les rapports et de poursuivre un dialogue consensuel et productif avec ce Conseil », a déclaré M. Ngefa. Il a salué la qualité des rapports du Haut-Commissariat qui confirment la présence avérée des troupes rwandaises aux côtés du M23 et de l’AFC, soulignant que le conflit dans l’Est de la RDC « n’est pas interne, mais alimenté par une agression extérieure menée par le Rwanda et ses supplétifs ». Au-delà de cette reconnaissance, Kinshasa plaide également pour que la communauté internationale accompagne ses initiatives en faveur des victimes. « La création de Fonarev (Fonds National de Réparation des Victimes) constitue à nos yeux une réponse nationale forte, destinée à apporter consolation et réparation », a expliqué le ministre congolais. Ce fonds, alimenté notamment par une partie de la redevance minière, illustre selon lui « le lien tragique entre ressources naturelles et conflits armés ». Mais cette fois, a-t-il ajouté, « les ressources du pays doivent servir à panser les plaies ». M. Ngefa a insisté sur la nécessité d’une reconnaissance internationale des génocides commis en RDC, ainsi que d’une action urgente de la justice. « Car il ne peut y avoir de réconciliation sans vérité ni responsabilité », a-t-il conclu, appelant à une solidarité accrue de la communauté internationale envers les victimes congolaises.