RDC : la MONUSCO alerte sur la détérioration des droits humains dans l’Est Devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo a dressé un constat alarmant sur la situation des droits humains, marquée par une recrudescence des violences contre les civils. Malgré l’appel du Conseil de sécurité à un cessez-le-feu immédiat, les affrontements se poursuivent. La cheffe de la MONUSCO a dénoncé des exécutions sommaires attribuées au M23 et aux Forces rwandaises de défense dans le territoire de Rutshuru, ainsi qu’une aggravation de la situation sécuritaire en Ituri, où les dialogues de paix n’ont pas empêché la reprise des hostilités entre groupes armés. Les ADF ont, de leur côté, multiplié les attaques en juillet et août dans le Nord-Kivu et en Ituri, faisant 152 victimes civiles, parmi lesquelles de nombreuses femmes et enfants. La Représentante spéciale s’est également inquiétée de la hausse des violences sexuelles visant particulièrement les femmes et les filles, des persécutions à l’encontre des défenseurs des droits humains, des activistes et des journalistes dans les zones sous contrôle du M23/AFC, ainsi que de la multiplication des détentions arbitraires. Face à cette situation, la MONUSCO poursuit ses efforts en offrant refuge à des civils dans ses bases de Goma, en intensifiant ses patrouilles dans les zones à risque et en soutenant la protection des défenseurs et des journalistes. La Mission a enfin rappelé son engagement contre les discours de haine. En mai 2025, elle a relancé la campagne « Mieux vivre ensemble », destinée à promouvoir la cohésion sociale et la paix au sein des communautés de l’Est de la RDC.
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