Photo d'illustration

RDC : la SADC met fin au mandat de la SAMIDRC et amorce un retrait progressif de ses troupes


RDC : la SADC met fin au mandat de la SAMIDRC et amorce un retrait progressif de ses troupes Les États membres de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) ont décidé, lors d’un Sommet extraordinaire tenu par visioconférence le jeudi 13 mars 2025, de mettre un terme au mandat de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC). Cette décision marque le début d’un retrait progressif des troupes déployées sur le sol congolais. Dans le communiqué final lu par le Secrétaire exécutif de la SADC, M. Elias Magosi, les chefs d’État de la région ont acté la fin de la mission, tout en soulignant la nécessité d’une transition ordonnée. Ce retrait intervient alors que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC demeure préoccupante, avec une montée en puissance des rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise (RDF). Depuis plusieurs semaines, les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont sous forte pression des forces rebelles. Goma et Bukavu, les capitales de ces deux provinces stratégiques, sont passées sous le contrôle du M23-RDF, accentuant la crise humanitaire et la menace sur la souveraineté territoriale du pays. Un tournant diplomatique et militaire Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a salué l’initiative du Président angolais João Lourenço, qui a convoqué le 11 mars dernier à Luanda une réunion cruciale pour relancer les Processus de Luanda et de Nairobi. Ces cadres diplomatiques visent à trouver une solution durable à l’instabilité dans l’Est de la RDC et à renforcer les efforts de médiation régionale. « Cette démarche qu’il assume pleinement et avec détermination témoigne de la volonté de l’Angola d’accompagner notre région vers une sortie de crise. Il est crucial que les décisions prises à cette occasion se traduisent rapidement en actions concrètes sur le terrain », a déclaré le Président Tshisekedi. Alors que la SAMIDRC amorce son retrait, les interrogations demeurent quant à la stratégie militaire et diplomatique que Kinshasa entend adopter face à la menace du M23-RDF. Le départ de ces troupes pourrait fragiliser davantage les positions des Forces Armées de la RDC (FARDC), qui peinent à contenir l’avancée des rebelles. Dans ce contexte, la RDC devra accélérer les négociations diplomatiques avec ses partenaires régionaux et internationaux pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation. L’option d’un renforcement des capacités militaires nationales et d’une coopération accrue avec d’autres forces alliées pourrait également être envisagée pour répondre à l’urgence sécuritaire. Reste à savoir comment les autorités congolaises et leurs partenaires régionaux vont gérer cette transition pour éviter que la situation n’échappe totalement à leur contrôle.

Laissez-nous un message

Actualités

Besoin de rejoindre l'équipe de LaPlumeInfos.net ? Trouvez plus d'infos sur nous à cet endroit !

Nous Connaitre