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RDC – ONU : un test de crédibilité face à la crise dans l’Est Deux mois après l’adoption de la résolution 2773, la situation sur le terrain ne cesse de se dégrader. Loin de se conformer aux injonctions du Conseil de sécurité, les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise, poursuivent leur offensive. Leur dernière conquête : Walikale, une ville stratégique et riche en minerais. Cette avancée renforce leur emprise sur l’est de la RDC et aggrave une situation sécuritaire et humanitaire déjà catastrophique. Alors que le Conseil de sécurité se réunit ce jeudi 27 mars, l’ONU est face à un dilemme : reconnaître son impuissance ou frapper fort en sanctionnant le M23 et son soutien, le régime de Paul Kagame. Jusqu’ici, les condamnations diplomatiques n’ont eu aucun effet dissuasif. Kinshasa, de son côté, intensifie la pression et exige la mise en application immédiate de la résolution. Le 27 février dernier, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a rencontré Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU, pour exiger des actions concrètes. Mais sur le terrain, la réalité est implacable : les combats continuent, les violations des droits humains se multiplient et des millions de Congolais sont jetés sur les routes de l’exode. La crise humanitaire atteint un seuil critique, tandis que la communauté internationale peine à imposer une réponse efficace. Pour rappel, la résolution 2773 exigeait le retrait immédiat et sans conditions du M23 de tous les territoires occupés, ainsi que le départ des forces rwandaises qui leur apportent un soutien militaire. Deux mois plus tard, ces exigences restent lettre morte. La réunion de ce jour sera donc un test décisif pour la crédibilité du Conseil de sécurité et, au-delà, pour l’avenir du peuple congolais.