Sécurité à Kinshasa : Kantu Bakulu Israël face à un défi de taille La nomination de Kantu Bakulu Israël à la tête de la Police nationale congolaise (PNC) à Kinshasa intervient à un moment critique. La capitale congolaise est en proie à une recrudescence de la criminalité, marquée par une vague d’enlèvements, des attaques à main armée et la persistance du phénomène des “Kuluna”. Kantu Bakulu Israël n’est pas un inconnu dans les rangs de la police. Ancien commissaire divisionnaire adjoint de Kinshasa, il avait été promu en juillet 2023 pour occuper la même fonction à Tshikapa, dans la province du Kasaï. Aujourd’hui, il revient dans la capitale avec la lourde responsabilité de restaurer l’ordre et la sécurité. Les cas d’enlèvements et d’agressions violentes se multiplient à Kinshasa, alimentant un climat d’insécurité généralisé. Des habitants signalent régulièrement des disparitions et des attaques perpétrées par des individus armés. Ces actes criminels, souvent organisés, rendent la protection des citoyens plus urgente que jamais. Dans le même temps, le phénomène des “Kuluna” continue de gangrener la ville. Ces gangs de jeunes délinquants, spécialisés dans les agressions et les vols, défient l’autorité publique malgré les nombreuses opérations policières menées ces dernières années. En décembre 2024, l’opération “Ndobo” a conduit à l’arrestation de plus de 784 présumés membres de ces gangs en seulement 48 heures. Pourtant, ces groupes continuent de semer la terreur, mettant en évidence la nécessité d’une approche plus durable et structurelle. Un mandat sous haute pression Kantu Bakulu Israël hérite ainsi d’un terrain miné où plusieurs défis majeurs l’attendent. La lutte contre les “Kuluna” nécessitera des stratégies de démantèlement efficaces, couplées à des mesures sociales ciblant les causes profondes du phénomène, telles que la pauvreté et le chômage des jeunes. La lutte contre les enlèvements et le banditisme armé devra s’appuyer sur un renforcement des patrouilles et une amélioration des capacités d’enquête, afin d’identifier et neutraliser les réseaux criminels. Une coopération étroite avec la justice sera également essentielle pour garantir des poursuites efficaces. Enfin, restaurer la confiance entre la population et la police sera un enjeu clé. Une présence policière plus visible, réactive et respectueuse des droits des citoyens pourrait contribuer à renforcer la collaboration avec les habitants et améliorer le climat sécuritaire. Si la tâche s’annonce complexe, une approche combinant répression ciblée, prévention et engagement communautaire pourrait permettre d’inverser la tendance et de redonner à Kinshasa un sentiment de sécurité plus stable et durable.
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