2 127 civils ont été tués, 1 450 enlevés et 938 kidnappés, tel est le bilan des vingt premiers mois de la présidence de Félix Tshisekedi publié par le Baromètre Sécuritaire du Kivu (KST) lundi 26 octobre. En cause, la recrudescence des tueries perpétrées par les ADF, les Forces démocratiques alliées, dans l'est du pays. Et ce, malgré la promesse du nouveau président d'« exterminer définitivement » les groupe armés. « La situation dans l’est du Congo finalement n’a pas tellement changé depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir», explique Pierre Boisselet, coordinateur du KST, un réseau d'une douzaine de chercheurs répartis dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu qui suivent et font des rapports après chaque incident dans leur zone. Pour lui, l'un des principaux obstacles à l’émergence d’une nouvelle politique pour l’est du Congo, ce sont ces dissensions politiques observées à Kinshasa. « Aujourd’hui, l’un des principaux obstacles à l’émergence d’une nouvelle politique pour l’est du Congo, qui soit à la fois cohérente et coordonnée, ce sont justement ces dissensions politiques qu’on observe à Kinshasa ». Selon ce réseau ce bilan est plus lourd encore que celui des vingt derniers mois de son prédécesseur Joseph Kabila, avec 1 553 civils tués. Dominique Malala
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