Tentative d'évasion à Kinshasa : Le transfert à la prison centrale de Makala suspendu Le ministre d'État, ministre de la Justice, Constant Mutamba, a ordonné la suspension des transferts de détenus vers la prison centrale de Makala jusqu'à nouvel ordre. Cette décision fait suite à une tentative d'évasion survenue dans la nuit du lundi 2 septembre 2024. Dans une publication sur X, Constant Mutamba a également annoncé des mesures complémentaires, dont : 1. L'intensification du processus de désengorgement des prisons de Makala, Ndolo et d'autres établissements pénitentiaires à travers le pays ; 2. L'accélération du projet de délocalisation de la prison centrale de Makala par la construction d'un nouvel établissement pénitentiaire en périphérie de Kinshasa. Selon les autorités, cette tentative d'évasion a causé la mort de deux personnes et des dégâts matériels importants, d'après les déclarations du vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba. « Nous tenons à rassurer la population que la prison n’a pas été attaquée de l’extérieur ; il s’agissait plutôt d’un mouvement de rébellion interne initié depuis le pavillon 4. Le bilan provisoire fait état de deux morts. Au niveau matériel, le dépôt de vivres a été incendié, tout comme le dispensaire et deux autres pavillons », a précisé Samuel Mbemba. La rue évoque une centaine de morts Bien que le bilan officiel fasse état de deux décès et de plusieurs dégâts matériels, des rumeurs persistantes dans la rue évoquent une centaine de morts survenus lors de l'intervention visant à empêcher l'évasion. Par ailleurs, plusieurs blessés par balle ont été signalés, sans que des précisions sur la gravité de leurs blessures ne soient fournies. La tentative d'évasion du 2 septembre rappelle tristement l'événement du 17 mai 2017, marqué par une évasion massive à la prison centrale de Makala, attribuée aux adeptes de Bundu dia Kongo, un mouvement religieux fondé par Ne Muanda Nsemi, aujourd'hui disparu. Comme en 2017, des cas de décès et de blessés ont été rapportés. Toutefois, aucune information n'a confirmé l'effectivité de l'évasion, contrairement à ce qui s'était produit le 17 mai 2017. À ce stade, des enquêtes sont en cours pour identifier et sanctionner sévèrement les responsables de ces actes de sabotage, a indiqué Constant Mutamba.
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