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Tentative de coup d’État : Marcel Malanga et deux autres Américains rapatriés après grâce présidentielle


Tentative de coup d’État : Marcel Malanga et deux autres Américains rapatriés après grâce présidentielle Marcel Malanga, Benjamin Zalman Polun et Taylor Christa Thomson, trois ressortissants américains condamnés pour leur implication dans la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 en République démocratique du Congo, ont été officiellement rapatriés aux États-Unis ce mardi 8 avril 2025. Une opération menée en toute discrétion, mais en coordination étroite entre Kinshasa et l’ambassade américaine. Condamnés à mort par la justice militaire congolaise en janvier dernier, les trois hommes ont vu leurs peines commuées en servitude pénale à perpétuité à la suite d’une grâce présidentielle signée par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, le 1er avril. Cette décision intervient après plusieurs mois de pressions diplomatiques exercées par Washington, qui s’oppose fermement à la peine capitale. Un coup d’État avorté, un procès expéditif Les trois Américains faisaient partie d’un groupe de 37 personnes jugées pour avoir participé à une tentative de renversement du régime. Dans la nuit du 19 mai 2024, un commando armé avait attaqué la résidence de Vital Kamerhe, alors président de l’Assemblée nationale, avant d’occuper brièvement un bureau présidentiel situé au Palais de la Nation. L’opération, aussi violente que brève, avait été rapidement neutralisée par les forces de sécurité. Le meneur du groupe, Christian Malanga, père de Marcel Malanga, avait été tué lors de l’assaut. Son fils et plusieurs complices, dont les deux autres Américains, avaient été arrêtés et présentés à la justice militaire. Le procès, mené tambour battant, avait débouché le 27 janvier 2025 sur une condamnation à mort pour l’ensemble des accusés. Une sentence qui avait immédiatement suscité la réaction de la communauté internationale. Diplomatie en coulisses, revirement au sommet Les États-Unis n’ont pas tardé à manifester leur désapprobation. À travers des canaux officiels et diplomatiques, ils ont plaidé pour la clémence envers leurs ressortissants. Le ministère public congolais a introduit un recours en grâce, approuvé ensuite par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, et finalement validé par le président Tshisekedi. L’annonce a été rendue publique par la porte-parole du chef de l’État, Tina Salama, sur les antennes de la RTNC. Elle a précisé que le transfert des prisonniers s’était déroulé « en coordination étroite avec l’ambassade des États-Unis à Kinshasa ». Un acte humanitaire ou une concession politique ? Si la RDC a officiellement rétabli la peine de mort en mars 2024 après plus de deux décennies de moratoire, cette grâce présidentielle constitue une exception notable. Elle pose une double interrogation : est-elle un geste de souveraineté dans l’intérêt supérieur de la nation ou un signe de flexibilité face à la pression américaine ? Dans tous les cas, Marcel Malanga et ses deux compatriotes purgeront désormais leur peine aux États-Unis, dans des établissements pénitentiaires de haute sécurité. La RDC, de son côté, affirme avoir agi dans le respect du droit, tout en ménageant ses relations diplomatiques. Cette affaire révèle une fois de plus la complexité des rapports entre justice, sécurité nationale et diplomatie. Elle met en lumière les tensions persistantes autour de la gestion des crises sécuritaires en RDC, et le rôle que les partenaires étrangers peuvent jouer dans des décisions hautement sensibles.

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